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Les transports de tous les déboires
BOUIRA
Publié dans L'Expression le 06 - 12 - 2010

Les citoyens, interrogés à ce propos, mettent en cause l'absence des services de l'Etat.
Le transport continue à occuper les esprits et suscite des mécontente-ments. Malgré l'évolution du parc roulant avec l'intrusion du secteur privé, le déplacement intrawilaya ou extrawilaya s'apparente à un parcours du combattant pour les milliers de citoyens qui se déplacent quotidiennement, dans le cadre professionnel.
Depuis le point de départ et d'arrivée, en l'occurrence à la gare routière, le voyageur est livré à lui-même. Aucune signalisation ni espace de repos et d'attente, aucun sanitaire...n'existe pour assurer un quelconque confort aux usagers. Les propriétaires des véhicules et leurs receveurs se disputent les clients à la criée. Ne respectant aucun programme des heures de départ, les transporteurs attendent que le bus se remplisse pour enfin, prendre le départ.
Cette attente dure parfois des heures. Le voyageur, qui reste à la merci du transporteur, ne peut rien contre la mauvaise prestation. Parfois et alors que tout le monde croit à la délivrance, le convoyeur quitte les lieux pour apporter un café, ignorant royalement l'attente des clients. A l'intérieur du véhicule et tout au long du voyage, la situation n'évolue pas.
Selon l'humeur du chauffeur, vous pouvez avoir droit, malgré vous, aux hurlements de certains chanteurs ou à la voix d'un récitant de Coran, ou tout bonnement à un film de Jackie Shan même si vous n'êtes pas fan des arts martiaux.
Tout ce tintamarre cesse à l'approche d'un barrage de gendarmerie où tout devient normal. Hors du chef-lieu et sur les autres trajets, la situation est identique. A Aïn Bessem par exemple, un terrain vague fait office d'arrêt de bus. L'espace est un bourbier en cette période d'hiver. Aucune commodité n'est prévue pour diminuer les tracas du voyageur.
Les citoyens, interrogés à ce propos, mettent en cause l'absence des services de l'Etat qui n'assurent pas la régulation et l'organisation sur place. A commencer par les tarifs pratiqués «suivant l'humeur des transporteurs».
Le coût selon certains, est fixé par les transporteurs après accord entre eux. Ils sont revus à la hausse après chaque débrayage qui est devenu le moyen revendicatif le plus approprié.
Du côté de l'administration, la version est réglementaire. «L'administration n'a aucun moyen juridique pour fixer les prix mais a le pouvoir de sanctionner les excès dès qu'il y a plainte.» Le voyageur préoccupé de rejoindre son travail, l'écolier craignant d'arriver en retard ne songent jamais à contester ou à se plaindre. Des écriteaux placardés à l'intérieur du bus, précisent le nombre de places assises et celui des personnes debout.
Les transporteurs soucieux de gagner le maximum n'hésitent pas à bourrer le véhicule. Pour justifier cette façon de faire, ils mettent en avant les frais, le prêt bancaire, les risques...
Les liaisons rurales, elles, se caractérisent par un manque flagrant de véhicules adaptés. «Je ne peux pas acheter un bus à coups de millions de centimes pour l'envoyer sur des pistes impraticables», nous dira le propriétaire d'un autocar.
La situation profite aux clandestins et aux fraudeurs qui sont devenus légion. Un fourgon avec quelques sièges soudés et le bonhomme devient transporteur. Ils ne se soucient ni de la sécurité des passagers encore moins de leur confort. Les gens s'entassent et prient le Bon Dieu pour arriver sains et saufs. Les exemples sont légion. Ainsi au niveau de la région de M'chedallah, les prix se fixent anarchiquement en l'absence totale de contrôle par les autorités.
A Saharidj, commune sise en pleine montagne, le prix du billet, pour celui qui veut rejoindre le village de M'zarir, à 7km au nord, est fixé à 30 DA. Pareil pour le village d'Ath Hemmad et les autres localités enclavées. La daïra de Bechloul ne déroge pas à cette règle. Les lignes menant vers les communes d'Ahl El Ksar et Al Adjiba sont aussi sous l'emprise des fraudeurs. Telle une tache d'huile, le phénomène s'est généralisé à l'ensemble de la wilaya.
La réception prochaine d'une gare routière au chef-lieu de wilaya après celle réalisée à Sour El Ghozlane et celle prévue à Lakhdaria, Aïn Bessem... constitue un espoir pour l'amélioration des conditions d'accueil des clients mais ne règlera pas totalement les problèmes.
Tant que les lieux de stationnement fonctionneront sans un commis de l'Etat désigné pour réguler le flux, tant que les prix resteront aux mains des prestataires, tant que des arrêts fixes ne sont pas déterminés... tant que le plan de circulation de la wilaya n'est pas exécuté, les voyageurs continueront à subir le diktat de tout le monde.


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