Depuis le 31 décembre dernier, les activités des entreprises privées ont été suspendues. Les lenteurs administratives et le manque de moyens adéquats continuent à dominer la gestion portuaire. Pas moins de 500 conteneurs de poudre de lait appartenant à l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), se trouvent au niveau des espaces d'entreposage de l'enceinte portuaire, selon une source douanière. 200 conteneurs se trouvent au niveau de l'Epal tandis que 300 autres au niveau de Dubai Port Word, précise la même source. Les derniers conteneurs sont arrivés le 16 décembre dernier alors que les premiers étaient stockés là, il y a plus de deux mois, poursuit la même source. Contacté par téléphone, un responsable de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), qui est également autorité portuaire, a déclaré sans être sûr en citant comme source son client, l'Onil. «Effectivement, il y a environ 35 conteneurs au niveau des espaces de stockage de l'Epal.» A l'origine de ce problème qui ne cesse de se répéter, le même responsable explique: «D'abord depuis le 31 décembre dernier, il n'y a plus d'entreprises privées au port d'Alger puisque l'autorité portuaire a pris la décision de suspendre toutes les activités de ces privés qui exerçaient auparavant au niveau des deux terminaux.» Cela a généré en évidence, un énorme manque de moyens de manutention. A cela s'ajoute «le manque, voire la saturation d'espaces de stockage», selon le même responsable. «Vu le coût de transfert de la marchandise vers les ports secs privés qui est de l'ordre de 4000 DA par jour, le client préfère ne pas lever sa marchandise en sachant que le prix de la location est 4 fois inférieur, soit 1000 DA par jour», a-t-il ajouté. Néanmoins, «les privés prétendant à l'exercice au niveau du port devront se soumettre aux dispositions du nouveau cahier des charges», a-t-il indiqué. «Le temps de la simple autorisation exigée aux entreprises privées est révolu», selon ce même responsable. Dans ces conditions, «le port a déjà lancé des appels d'offres et actuellement une commission d'ouverture et d'analyse effectue son travail conformément au Code des marchés publics». Si la crise du lait qui s'est relativement stabilisée ces derniers temps dépend de la réorganisation de la filière, il n'est pas moins vrai qu'un lien ombilical la lie étroitement au port. Qu'en est-il vraiment? Après la rade, due à l'asphyxie du port, les bateaux font face au problème de manque d'espaces d'entreposage et l'absence de moyens de manutention. Entre la demande et le rendez-vous pour une quelconque visite, douanière, vétérinaire ou autre, il faut au moins 20 jours. Au mieux, la levée de la marchandise peut prendre jusqu'à 40 jours, selon notre source. Non seulement, on est en butte au problème d'approvisionnement mais aussi au surcoût des produits sur le marché local. Pour rappel, «plus de 200 conteneurs sont bloqués au niveau du port d'Alger durant le mois de novembre dernier», selon une source douanière sûre. Les raisons principales de ce blocage sont relatives à «la rade, les lenteurs du traitement administratif et le manque de moyens au niveau du port d'Alger», précise la même source.