Le navire capturé par des pirates somaliens, samedi dernier, a été localisé dans les eaux territoriales somaliennes. Fin du suspense. Le vraquier algérien MV Blida a été repéré par les autorités algériennes. Le navire a été localisé dans les eaux territoriales somaliennes. «Nous savons où est le navire, à tout moment, car nous avons au niveau du ministère le système Coss (un dispositif de veille pour la sûreté et la sécurité des navire) qui nous permet de situer le bateau», a indiqué le ministre des Transports, M.Amar Tou, hier, lors d'une journée parlementaire autour de la sécurité routière, organisée à l'Assemblée populaire nationale (APN). «Nous pouvons même, grâce à ce système, obtenir toutes les informations sur le navire et son inscription parce qu'il est enregistré à travers le monde. Nous pouvons le faire parce que les pirates n'ont pas encore coupé le système de communication qui est à bord du navire», a-t-il ajouté. Cependant, le ministre a précisé qu'il n'y a eu aucun contact avec les auteurs de l'acte de piraterie dont a été victime le vraquier battant pavillon algérien MV Blida. «Nous n'avons pas de contacts avec les auteurs de l'acte de piraterie, parce qu'ils ne communiquent pas», a-t-il affirmé en marge de la rencontre. Mais sur l'état actuel des membres de l'équipage, le premier responsable du ministère des Transports n'a donné aucun détail. Les familles des 17 marins algériens ainsi que les autorités semblent toujours n'en avoir aucune nouvelle. Le navire algérien avait été détourné, samedi dernier par des pirates somaliens dans l'océan Indien au large d'Oman. Mardi, l'armateur d'International Bulk Carriers (IBC) avait souligné n'avoir eu aucun contact avec l'équipage constitué de 27 membres dont 17 de nationalité algérienne. «Nous sommes sans nouvelles du vraquier et de son équipage», avait déclaré une source chez IBC cité par l'APS. Mercredi, faisant preuve de prudence, le directeur général de cette société mixte de droit algérien spécialisée dans le transport maritime de cargaisons homogènes, cité par le quotidien El Watan, affirmait que l'implication des pirates somaliens dans le détournement du navire algérien qui se dirigeait vers le port de Mombasa (Kenya) n'était qu'une supposition. «Nous n'avons aucune preuve qui confirme l'implication des Somaliens dans l'acte de piraterie dont a fait l'objet le navire Blida, affrété par la compagnie jordanienne Cement Traders Incorporated (CTI)», avait-il dit. Le doute reste légitime, d'autant plus que jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, l'acte de piraterie n'a pas été revendiqué.