8 milliards de dinars injectés pour le traitement de 3 862 dossiers d'investissement dans ce secteur. L'ensemble des cadres centraux et régionaux de l'institution spécialisée (Badr) s'est réuni, hier, pour faire une évaluation du programme de financement des secteurs de la pêche et de l'agriculture entrant dans le cadre de la relance économique. A rappeler que cette rencontre a été précédée, au début du mois de mars, par un séminaire national sur le financement des deux secteurs. Cette dernière rencontre a été sanctionnée par des conventions paraphées conjointement par la Badr et le ministère de la Pêche ainsi que par le ministère de l'Agriculture. Ces conventions visaient la prise en charge des multiples projets d'investissement inhérents aux deux secteurs. A ce titre, 3 862 dossiers ont été soumis à la Badr pour un montant global de 8 milliards de dinars. Pour l'heure, révèle M.Benyakoub, P-DG de la Badr, «seuls 1278 dossiers ont été traités pour un montant de 3 milliards de dinars. La différence est en cours de traitement». Par ailleurs, quelque 100.000 dossiers agréés par le ministère de l'Agriculture seraient en voie d'être pris en charge par cette institution financière spécialisée. 6 milliards de dinars seraient versés à cette institution sous forme d'aide par l'Etat en 2003, soit le tiers du montant prévisionnel de l'institution estimé à environ 20 milliards de dinars d'investissement dans la production. M.Benyakoub estime: «La croissance de trésorerie observée ces derniers temps nous donne la possibilité de rechercher des investissements et des ressources monétaires supplémentaires». Pour le secteur de la pêche, M.Kheladi indique que «le programme de développement de la pêche s'inscrit dans le sens d'une stratégie mondiale». A ce titre, il avance le chiffre de 500 projets d'investissement pour le secteur. Ce programme devrait permettre une augmentation de la production halieutique devant atteindre 150.000 tonnes par an et, par ricochet, conduire à la hausse de la consommation. En outre, ce programme est susceptible de drainer une multitude d'investissements en amont et en aval des activités de base (fabrication d'embarcations, équipement, etc.) En filigrane, cette rencontre a été l'occasion d'étudier les problèmes rencontrés sur le terrain et les dispositions prises pour faciliter et accélérer le financement des projets relatifs aux secteurs sus-cités et servira, selon M.Benyakoub, «à mettre en place les meilleurs mécanismes devant accompagner ce mouvement de relance économique» ajoutant: «Ce plan de relance de l'investissement ne devrait pas être contrarié par une prise en charge bureaucratique des projets à financer.» A signaler enfin que tous les projets d'investissement agricole ont été initiés dans le cadre du Programme national de développement agricole (Pnda). M.Benyakoub devait souligner à propos du financement des projets que «la croissance économique d'un pays dépend, et dans une large mesure, de la valeur de son système bancaire et financier et plus particulièrement de l'efficacité de ses missions d'intermédiation».