Au lendemain de la chute de Zine El Abidine Ben Ali et de Hosni Moubarak, la colère populaire continue de se faire entendre dans plusieurs pays de la région. A qui le tour? Cette interrogation est devenue un leitmotiv. Quel est le prochain régime arabe qui tombera sous le vent de la révolte après ceux de la Tunisie et de l'Egypte? La population arabe se pose curieusement ces questions. Au lendemain de la chute de Zine El Abidine Ben Ali et de Hosni Moubarak, respectivement présidents tunisien et égyptien, plusieurs autres dirigeants se réveillent, chaque jour, avec la peur au ventre. La région arabe est en effervescence. L'agitation sociale se propage telle une traînée de poudre. L'effet de contagion est là. Le vent du soulèvement a touché plusieurs capitales arabes. La colère populaire continue de se faire entendre dans plusieurs pays de la région. Au Moyen-Orient, le Bahreïn, le Yémen, l'Irak, la Syrie se trouvent sur la même ligne que les révolutions tunisienne et égyptienne. Les pays du Maghreb ne sont pas en reste, leurs populations commencent à s'agiter. Les peuples arabes partagent les mêmes problèmes, souffrent des mêmes maux, protestent pour les mêmes raisons et poursuivent un même objectif: faire tomber les dirigeants qui ont accaparé le pouvoir depuis des décennies. De leur côté, les dirigeants en place ont en commun nombre de points négatifs dont celui de politiques archaïques qui ne répondent pas aux aspirations de leurs peuples. Autrement dit, si la population dans le Monde arabe partage les mêmes soucis, les dirigeants partagent eux-aussi, le même objectif: rester au pouvoir le plus longtemps possible, en dépit de la faillite de leurs gouvernances. 110 détenus, appartenant au Groupe islamique de combat libyen (Gicl), ont été libérés, hier, par les autorités libyennes, portant ainsi le nombre des islamistes, prisonniers politiques, relâchés depuis l'an dernier, à plus de 360. Parmi les détenus libérés figurent trois dirigeants du groupe, a précisé le président de la Ligue libyenne des droits de l'homme, Mohamed Torniche, à des journalistes dans l'enceinte de la prison d'Abou Salim à Tripoli. La libération de ces islamistes intervient à la veille d'une «Journée de colère libyenne» prévue, pour aujourd'hui, selon des appels lancés sur Facebook. Mais Mohamed Torniche a précisé qu'il s'agissait «d'une échéance arrêtée depuis plusieurs mois et qu'il n'y avait pas de rapport avec une quelconque autre question». Depuis mars, la Libye a libéré plus de 250 prisonniers de différents groupes islamistes parmi lesquels une quarantaine du Gicl, dont trois ex-dirigeants : Abdelhakim Belhaj, l'émir du groupe, Khaled Chrif, le chef militaire, et Sami Saadi, l'idéologue.