Le football national n'a que trop souffert du diktat imposé par la CAF. Quinze jours après avoir perdu l'organisation de la CAN 2006 au profit de l'Egypte, la Fédération algérienne de football revient à la charge en présentant la candidature de l'Algérie à l'organisation de la CAN 2008. C'est ce qu'a annoncé le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua, dimanche sur les ondes de la chaîne de télévision qatarie, Al Jazeera. «Nous allons présenter une deuxième fois notre candidature pour l'organisation de la CAN 2008», a t-il annoncé. Le premier responsable de l'instance fédérale a précisé que cet objectif «figure dans le programme de la Fédération algérienne de football». Et d'ajouter: «L'organisation d'une telle manifestation sportive exige la mobilisation de moyens humains et matériels considérables.» Une question s'impose d'elle-même: quelles sont les chances de l'Algérie de se voir attribuer une telle manifestation après le cuisant échec de Tunis? En effet la candidature algérienne pour l'organisation de la prochaine édition n'a pas été retenue en raison du jeu de coulisses et du revirement du président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou, qui avait promis d'octroyer à l'Algérie l'organisation de la CAN 2006 en échange de son soutien lors de sa campagne présidentielle à la Fifa. En outre lors du scrutin l'aspect politique a joué un grand rôle dans la désignation de l'heureux hôte. Concernant la préférence donnée à l'Egypte par les membres de la CAF, M.Hayatou s'est contenté d'assurer que «le meilleur dossier» a été choisi. A leurs yeux la Côte-d'Ivoire et l'Algérie ne jouissent pas actuellement de la même stabilité politique que l'Egypte. Quant à la candidature libyenne, elle n'avait pas grandes chances depuis que Tripoli a publiquement apporté son soutien à Joseph Blatter, plutôt qu'à M.Hayatou, lors de l'élection à la présidence de la Fédération internationale (FIFA) en mai dernier. Mais d'ici à cinq ans beaucoup de choses peuvent changer dans les deux sens. En effet le camouflet infligé au football national par l'instance continentale doit inciter les dirigeants algériens à tirer toutes les conclusions qui s'imposent. Prochainement il y aura le congrès de la CAF avec pour finalité l'élection d'un nouveau président. A cet effet il est temps pour l'Algérie de présenter un candidat à la succession du Camerounais et placer ses hommes dans les différentes structures de la CAF afin de veiller aux intérêts du football national.