Face à une levée de boucliers des élèves pilotes d'Air Algérie, initialement de la promotion 1997 et 1999, que la compagnie estime injustifiée, le transporteur aérien public, se disant surpris d'être accusé de pratiquer le régionalisme, s'est défendue à travers un communiqué rendu public hier. Dans ledit communiqué, la direction d'Air Algérie livre sa version des faits, d'ailleurs occultée par les élèves protestataires. Selon la compagnie aérienne, à l'origine du problème, se trouvent «des cas d'indiscipline et de non-poursuite de cursus» de la part des élèves qui ont abouti à leur radiation «de l'école et leur contrat résilié par la compagnie», indique le communiqué qui précise qu' «aucun engagement ne liait plus Air Algérie aux élèves». Cependant, après un recours introduit le 31 mars 2001 auprès de la compagnie, celle-ci a décidé de les intégrer dans son plan de formation pour l'année 2002. «11 élèves ont été retenus sur les 25», souligne le communiqué. Compte tenu des capacités réduites de l'école de formation, les élèves réintégrés ont été répartis en deux groupes. Le premier devait entamer sa formation en novembre 2002, alors que le second a été programmé pour février de l'année suivante. Aussi, Air Algérie ne comprend pas l'attitude des protestataires qui crient à la hogra, alors qu'ils ont bénéficié d'un repêchage de la part de la compagnie et qu'ils sont assurés d'une formation de pilote. Le communiqué termine en affirmant que le transporteur est décidé à recourir aux tribunaux pour diffamation, trouble à l'ordre public et atteinte à l'intégrité du personnel d'encadrement d'Air Algérie.