Même les squatters des trottoirs s'adonnent à la criminalité ces dernières semaines. A El Hassi, un quartier périphérique de la ville d'Oran, la vie n'est pas paisible. La criminalité est à son pic. Des bandits, originaires de la région ouest du pays, sèment la terreur dans ce quartier. Plusieurs citoyens, notamment les lève-tôt, ont été victimes d'agressions perpétrées par des hommes encagoulés. «Nous ne sommes plus en sécurité, ces encagoulés ont imposé un vrai état de siège», se plaignent plusieurs habitants d'El Hassi, situé à l'ouest d'Oran. «Encagoulés et à bord de motos, ces bandits, d'une autre espèce, sèment la terreur parmi les populations et les usagers de la RN 4». Le dernier crime qui a eu lieu est survenu récemment, un homme à la fleur de l'âge a perdu la vie après avoir été sauvagement agressé à l'arme blanche. Face à la recrudescence de la criminalité, les habitants d'El Hassi n'ont pas dissimulé leur inquiétude. Ils appellent les services concernés ne serait-est ce que pour les réconforter par leur présence. La criminalité touche presque tous les quartiers de la ville, y compris le centre. Les policiers de la 2e Sûreté urbaine d'Oran ont mis fin aux agissements de la bande spécialisée dans les vols à l'arme blanche. Trois personnes, dont un mineur, ont été arrêtés. Les deux présumés agresseurs mettaient en action leur plan d'attaque, tandis que le mineur était chargé de porter la valise contenant des armes blanches dont une épée, appelée dans le jargon local «la bouchia». Par ailleurs, les étudiantes résidants dans les cités universitaires de l'Usto peuvent enfin sortir sans être agressées. En effet, un jeune délinquant, âgé de 19 ans le qui les terrorisait, est actuellement sous les verrous. Ce dernier, qui sévissait à l'Usto et la cité des HLM était spécialisé dans les agressions de jeunes filles, notamment les universitaires et ce, en utilisant une arme blanche. Sa dernière victime est une étudiante qui a fait l'objet d'une agression en recevant plusieurs coups de couteau à la cuisse. Au centre ville, un jeune réceptionniste dans un hôtel a, lui aussi, été victime d'une agression perpétrée par un délinquant sévissant dans les environs du quartier populaire de Derb, Sidi El Houari, Plateau et Centre-Ville. La criminalité n'est plus la spécialité exclusive des bandits encagoulés. Les squatters des trottoirs se sont mis, pleinement de la partie. Ces derniers se targuent d'être les propriétaires exclusifs des rues en imposant un véritable diktat contre les chauffeurs qui n'ont d'autre choix que de payer ou de voir les roues de leurs voitures crevées. C'est le cas d'un chauffeur de taxi qui s'est opposé de payer la taxe illégalement imposée. Ce dernier a eu droit à plusieurs coups assénés par le squatteur du trottoir qui a été aidé dans sa besogne, par son frère. Le squat des espaces publics, notamment les espaces de stationnement, est, contre toute attente, motivé par la passivité des responsables locaux de la commune d'Oran. Selon Aziz Berkane, président de la commission des transports de l'APC d'Oran «la question des 200 parkings illégalement exploités est toujours posée».