L'effondrement d'une partie de l'aile droite de la bâtisse de l'ancien Palais de justice de Béjaïa continue à provoquer des réactions d'indignation quant au laisser-aller dont fait l'objet le patrimoine architectural de la ville de Béjaïa. L'association pour la sauvegarde et la promotion de ce patrimoine réclame «la mise en place d'une commission d'enquête pour mettre la lumière sur les responsabilités de tous les intervenants dans le projet de confortement». Dans une déclaration rendue publique hier matin, l'association exige au préalable «des mesures d'urgence à l'effet de surseoir toutes les études engagées avec le même bureau d'études». Il en est de même pour ce qui est de l'édifice de la Cinémathèque, du Théâtre régional, de la Casbah et du Musée de Bordj Moussa. Cela jusqu'à ce que la commission remette ses conclusions. L'association a estimé, hier, que «le joyau architectural se trouve aujourd'hui plus que jamais en danger». L'étude et le lancement des travaux de confortement par les autorités est une décision «unilatérale», estime l'association. Du fait de cette «marginalisation», l‘association se dit «désarmée et impuissante» et tire la sonnette d'alarme quant à la situation d'abandon dont fait l'objet le patrimoine historique et religieux de la ville de Béjaïa.