Dure était la mauvaise nouvelle qui circulait jeudi parmi les journalistes: Ali Younsi n'est plus! Notre collègue du journal arabophone El Massa est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi dans un accident de la route survenu dans la daïra de Oued Amizour (Béjaïa). Le drame est survenu au moment où notre confrère, âgé de 35 ans, aurait raté un virage, aux alentours de 1 heure du matin, pour chuter dans un ravin. Sa dépouille mortelle n'a été retrouvée que dans la matinée par les services de la Gendarmerie nationale. C'est en présence de nombreux collègues, amis, proches et habitants de villages qui ont compati à la douleur de sa famille que le défunt a été inhumé hier à Fennaïa Ilmaten (Béjaïa). Il a débuté sa carrière de journaliste très jeune. En 1998, alors étudiant à l'Institut des sciences de l'information et de la communication d'Alger, Ali Younsi avait entamé sa fonction de journaliste dans des titres de la presse privée avant de rejoindre le quotidien El Massa en 2000. Ali, en 13 années de carrière de journaliste, tu as su comment conquérir les coeurs de tes collègues qui ont eu l'occasion de faire ta connaissance. Par ta gentillesse, ton honnêteté, ton inséparable sourire, ton visage angélique, ta disponibilité, ton sens de l'humour, tu as su comment te faire entourer par tes amis journalistes dans chaque couverture médiatique. Tout le monde te cherchait dans les couloirs de l'APN ou le hall du Conseil de la Nation pour une discussion sympathique, une rencontre agréable ou pour vérifier la bonne information. Car sur le plan professionnel, tu as tout le temps été serviable. Tu partageais tes informations avec tes collègues. Tu ne refusais rien. Tu ne savais pas dire non, «je ne suis pas au courant». Tu rapportais avec fidélité et surtout crédibilité les coulisses des dossiers d'actualité politique, notamment lorsqu'il s'agissait des travaux du Parlement. Justement, le dernier beau souvenir que je garde de toi, était à l'APN lorsque tu faisais un «briefing» aux journalistes retardataires à l'occasion de l'ouverture des débats sur le projet de loi portant nouveau Code communal. Bien informé sur les coulisses de l'hémicycle et, notamment sur ce qui se préparait dans les bureaux aussi bien des partis politiques que du gouvernement, tu as servi comme source d'information crédible aux journalistes. Tes compétences, ton professionnalisme et ta crédibilité étaient ton crédit. Aujourd'hui, ton âme se trouve dans d'autres cieux, ton visage reste gravé dans les coeurs de tous ceux qui t'ont connu et surtout aimé. Ali, dure sera pour nous qui t'avons connu, côtoyé et surtout adoré, la reprise, dimanche, de la couverture médiatique des débats à l'APN pour connaître la destinée dudit projet. Tu seras absent, mais ton ombre planera sur la chambre basse, par tes nombreuses qualités, car tes défauts je ne t'en connais pas. Repose en paix.