Dans une lettre qui nous est parvenue, le résident de l'assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou interpelle le ministre de l'Intérieur sur les rejets qui frappent les prénoms berbères au niveau des services de l'état civil à travers les communes. Cette initiative de saisir les instances nationales face à l'excès de zèle de certains administrateurs est motivée, selon le premier magistrat de la wilaya, par le nombre considérable de refus essuyés par des couples désirant donner à leurs enfants des prénoms amazighs. Cette situation, ajoute le président de l'APW à l'adresse du ministre de l'Intérieur, cause des désagréments insoutenables aux familles dont certaines refusent obstinément de donner à leur progéniture tout autre prénom que celui mûri durant toute la grossesse. Pourtant, explique le même élu, le décret n°81-26 du 7 mars 1981 portant établissement du lexique national des prénoms prévoit dans son article 5 la possibilité d'actualiser tous les trois ans la liste. Malgré cela, force et de constater à regret que la liste disponible actuellement au niveau des mairies date de 1981. Enfin, au vu de la situation et sachant que la loi ne restreint pas le libre choix des prénoms d'autant plus que ceux-ci relèvent de l'identité nationale amazighe, il est à constater que l'injustice émane des hommes. Des hommes qui devront un jour ou l'autre accepter la réalité telle qu'elle et cesser de cultiver le zèle à servir les causes condamnées par le temps et l'authenticité.