Reçus dans la matinée d'hier par l'instance des consultations sur les réformes, le parti du renouveau algérien (PRA) et l'Alliance nationale républicaine (ANR) ont défendu les «petits partis» et «ceux qui attendent toujours leur agrément», insistant sur la nécessité de consacrer l'égalité des chances, à commencer par les législatives de 2012 qui devraient constituer le début des réformes, selon le PRA. S'exprimant hier à l'issue de la rencontre, le secrétaire général du PRA, Kamel Bensalem, a ainsi appelé à l'abrogation des articles 82 et 192 qui «marginalisent plusieurs partis», marginalisés aussi à ses yeux par les médias, notamment la télévision nationale qu'ils appellent à couvrir «équitablement» les activités partisanes. Les articles en question sont «anti-démocratiques», a t-il jugé. Considérant les élections législatives «intimement liées aux réformes politiques», le responsable du PRA affirme que la classe politique suit avec intérêt «les résultats qui découleront des amendements de la loi sur les partis et la loi électorale». Pour lui, les élections législatives de 2012 devraient constituer la «première étape» des réformes politiques pour peu, a-t-il dit, que ces élections «soient démocratiques et se déroulent dans la transparence avec un taux de participation important». L'invité de la commission des réformes évoquera également la loi sur l'information, la représentation des femmes en politique, tout en soutenant le calendrier tracé par le chef de l'Etat. Pour sa part, Amar Lounis, secrétaire général de l'ANR a, dans une courte intervention, défendu les partis non agréés. «Nous avons porté à la connaissance de la commission ce que l'ANR a conçu comme propositions en vue de contribuer aux côtés d'autres personnalités politiques nationales aux réformes profondes qui doivent être opérées», a-t-il expliqué, avant d'affirmer que l'ANR a insisté «sur la nécessité de reconnaissance de partis qui remplissent tous les critères et qui ne sont pas reconnus à ce jour». Il exprimera par là même la solidarité de sa formation politique envers ces partis. L'ANR, a-t-il ajouté, «a attiré l'attention sur la nécessité urgente de prendre des mesures qui rassurent notre jeunesse et notre peuple». Comme son compère du PRA, le responsable de l'ANR a évoqué le rôle de la femme en politique, insistant sur la nécessité pour cette dernière de s'impliquer davantage dans les partis politiques comme au sein des associations de la société civile.