Salima Souakri a offert au judo national sa première médaille d'or des Jeux méditerranéens. Une consécration, qui permet à l'Algérie de battre son record de médailles. L'Expression: Vous avez failli ne pas participer, pourquoi? Salima Souakri: Oui, effectivement, je ne devais pas participer pour des raisons familiales mais grâce au soutien de ma famille et de mes amies, j'ai pu surmonter cet obstacle. J'étais bien décidé à avoir une médaille pour pouvoir l'offrir à mon frère que j'ai perdu récemment. Une fois arrivée, mon seul objectif: faire mieux qu'à Bari où j'ai été classée 2e. Au premier tour vous avez été près de l'élimination, est-ce par manque de concentration? Non, ce n'était pas le manque de concentration, plutôt le fait que la Slovaque me connaissait bien. C'est une athlète très forte que j'ai déjà rencontrée dans plusieurs tournois. Lors de ce combat, je menais par 5 points jusqu'à la 3e minute où elle a égalisé. C'était un match nul. Après décision, les juges m'ont déclarée vainqueur. C'est une décision logique puisque j'avais dominé le combat techniquement. Vous avez toujours perdu lors des demi-finales des Championnats du monde, comment avez-vous dépassé ce cap lors de ces joutes? Je devais le dépasser bien que la championne de France, que j'avais affrontée soit d'une grande renommée. Je me suis bien concentrée et je l'ai battue. Parlez-nous de votre finale. Le dernier combat, il fallait que je le gagne afin d'offrir au judo algérien sa première médaille d'or. Lors de cette finale, j'ai rencontré la championne d'Italie, que j'ai déjà rencontrée et battue en quarts de finale du dernier Championnat du monde. Pendant son passage à ces jeux, elle a passé les tours éliminatoires par ippon, donc elle est passée en finale facilement. Ce combat était très tactique, il fallait trouver son point faible et j'ai gagné au sol, chose qui ne me ressemble pas. J'ai eu l'opportunité d'avoir une petite ouverture, ce qui m'a permis de gagner par 10 points. Quels sont les sentiments d'une championne méditerranéenne? Je suis très heureuse et très soulagée d'avoir gagné cette médaille. D'ailleurs, je la dédie à mon frère et à toute ma famille qui m'a énormément soutenue et qui m'a poussée à participer malgré notre deuil, sans oublier toute la famille du judo.