Un autre coup de filet vient d'être opéré en France par les services de sécurité. En effet, trois islamistes présumés ont été interpellés hier en région parisienne. L'un d'eux, un Franco-Algérien précisent des sources proches du parquet parisien, serait un cadre dans le dangereux réseau que dirige un autre Franco-Algérien, Djamel Beghal. Les trois hommes ont été interpellés hier matin à Corbeil-Essonnes et Grigny, en banlieue parisienne. L'un d'eux est soupçonné d'être une des têtes pensantes du réseau Beghal. Il aurait apporté une aide logistique importante au groupe dont les attentats devaient toucher pas mal de sites US en plein centre de l'Europe. Un autre, jugé encore plus dangereux, est présenté par les enquêteurs comme le «leader théologique» du groupe. Il avait, ajoutent les mêmes sources, réussi à recruter et à radicaliser «l'Afghan», Kamel Daoudi, rentré en France pour commettre des attentats et incarcéré depuis. Il avait été interpellé en même temps que Djamel Beghal avant d'être mis en examen par la justice française le 3 octobre de l'année dernière pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes», mais aussi pour «usage de faux documents administratifs». Les trois interpellations d'hier ont été opérées sur commission rogatoire ordonnée par le célèbre juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière. Les mis en cause sont incarcérés dans des locaux appartenant à la DST (Direction de la surveillance du territoire), ce qui dénote de l'importance de la prise, mais aussi des dangers potentiels que peuvent constituer ces activistes ainsi que leurs complices. Djamel Beghal, pour rappel, est écroué en France depuis le mois d'octobre de l'année écoulée. Le réseau qu'il dirige est, notamment, soupçonné d'avoir préparé des attentats contre des intérêts américains en France, notamment contre l'ambassade US à Paris. A mesure que se rapprochent les dates fatidiques de Noël et du Nouvel an, les pays occidentaux redoublent de vigilance, mettent en place des plans sécuritaires de plus en plus élaborés et interpellent de nouveaux suspects soupçonnés d'appartenir à des réseaux terroristes soit dormant, soit se préparant à commettre des attentats. Dans le cadre de l'enquête sur les attentats du Kenya, qui avaient, eux, visé des intérêts et des citoyens israéliens, les portraits-robots des deux principaux suspects ont été diffusés hier par voie de presse dans tous les médias de la région. Une forte récompense est également promise à toute personne pouvant aider à mettre la main sur eux.