Comment réduire la facture d'énergie L'amélioration de l'efficacité énergétique des équipements électroménagers, autrement dit la réduction de la consommation de l'énergie électrique de nos appareils électroménagers, a fait l'objet d'une étude de près de deux ans, dont les résultats ont été exposés, hier, à l'hôtel El-Aurassi, par le groupe de travail composé de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) et la Commission européenne (CE). Le but de ce travail est de parvenir à introduire le système d'étiquetage pour le produit algérien et celui commercialisé localement dans le but de contribuer à l'effort d'économie sur l'énergie et son impact sur l'environnement et également à appliquer les standards internationaux en prévision de l'adhésion de notre pays à l'OMC et à la zone de libre-échange euroméditerranéenne d'ici à 2012. Ce programme, lancé depuis quatorze mois en partenariat avec la CE et dont l'échéance arrive à terme le 15 décembre prochain, a consisté en l'identification du marché algérien en matière de production et de consommation d'équipements électroménagers (réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs, lave-linge, lave-vaisselle, ordinateurs, etc.). Le constat établi, à cet effet, est que notre pays accuse un sérieux retard dans ce domaine. A titre d'exemple, l'Algérie présente un taux de 0,07% de réfrigérateur par personne, contre 1,46% en Tunisie. M.Paul Waide, expert de la CE, considère que «le marché algérien est un peu déprimé ou alors le marché parallèle revêt une présence importante». Cependant, notent les experts, cette première évaluation reste à parfaire. Les collectes de données auprès des fabricants algériens d'appareils électroménagers relatifs aux modèles produits devraient se poursuivre. De même qu'il est impératif, selon les présents à la journée d'étude d'hier, de doter les intervenants dans ce programme de laboratoires d'essai pour pouvoir juger de l'impact des équipements sur la consommation énergétique et sur l'environnement pour permettre de déterminer leur classification dans la grille prévue sur l'étiquette à apposer sur le produit. Il s'agit de montrer au consommateur que tel équipement est économique en termes de consommation énergétique et que tel autre est budgétaire. Pour poursuivre le travail, les responsables du ministère de l'Energie et des Mines et ceux de l'Aprue ont organisé cette journée pour convaincre le Fonds mondial de l'environnement de mettre la main à la poche et d'aider financièrement le projet algérien de rationalisation de l'énergie et de protection de l'environnement. Il faut savoir qu'un kilowatt d'électricité économisé est moins cher qu'un kilowatt produit. De plus, l'Algérie s'ouvre sur le marché de l'électricité et du gaz et chaque quantité économisée permettra son exportation et donc générera des devises. Enfin, il est intéressant de savoir qu'une campagne de sensibilisation sera menée prochainement par l'Aprue en direction des producteurs, des distributeurs et des consommateurs pour leur expliquer que l'introduction du système d'étiquetage dans les appareils électroménagers en Algérie aura un impact significatif sur la facture électrique qui est salée au jour d'aujourd'hui. Pour conclure, les Algériens vont bientôt devoir acheter des équipements peut-être un peu plus chers, mais dont la consommation électrique sera moindre et ce, au bout de 2,5 années d'utilisation.