C'est l'axiome que Bush semble vouloir imposer dorénavant à la communauté internationale. Il ne fait plus de doute que la guerre contre l'Irak est aujourd'hui une question de semaines, voire de jours, tant il est patent qu'indépendamment de ce que peuvent découvrir, ou ne pas découvrir, les inspecteurs de l'ONU, les Etats-Unis sont déterminés, de toutes les manières, à frapper l'Irak. Beaucoup se perdent en supputations alors que les faits parlent d'eux-mêmes: depuis son élection à la présidence des Etats-Unis, l'objectif prioritaire de George W.Bush a été d'asseoir définitivement la suprématie américaine sur le monde. Pour ce faire, l'Irak, depuis une décennie au ban de l'humanité, constituait un bon challenge et un avertissement exemplaire, sur ce que pouvaient faire les Etats-Unis pour maintenir leur ascendant, conjugué au fait que l'Irak détient les deuxièmes réserves mondiales de pétrole. Cette guerre annoncée participe également à conforter une domination sans partage adoubée par une suprématie militaire sans précédent. La chute de l'Union soviétique, dont il faut souligner l'état de décrépitude de l'armée dont a hérité la Russie, a intronisé les USA comme un géant militaire sans rival. De fait, il n'existe nul exemple dans l'histoire d'une puissance militaire de cette dimension, détenue par un seul pays, même à l'époque des empires britannique et français.