Un peu partout, le mot d'ordre a été bien suivi. Au chef-lieu de wilaya, aux premières heures de la matinée, les alentours de la gare routière présentaient un visage des jours ordinaires. Les boulangeries, pharmacies, officines de certains médecins ainsi que les buralistes du centre-ville ont fonctionné normalement. Il en était de même du marché de gros et des halles aux fruits et légumes ainsi que du marché couvert près des anciennes galeries algériennes. Seule ombre au tableau, au niveau de l'avenue principale, les amas d'ordures attendant d'être collectés. Les trottoirs étaient, comme à l'accoutumée, envahis par les marchands à la sauvette et les vendeurs de cigarettes et de cacahuètes. Du côté des services publics, l'on a constaté que la poste, les banques et Sonelgaz ont baissé rideau. Le même constat a été fait au niveau de l'APC, de la daïra et de la Cnep où les employés ont dû travailler à «guichets fermés». Le quartier de la Nouvelle-Ville et au niveau de la ville haute les commerçants ont gardé leur rideau à moitié baissé. Vers 11h, les jeunes du quartier Les Genêts ont commencé par enflammer des pneumatiques. L'intervention de la force publique pour disperser les manifestants a conduit à des échauffourées où les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène. Les échanges de tirs étaient assez nombreux, les cocktails Molotov et les pierres étaient également de la partie. Le reste de la ville est resté très calme. Ailleurs, les citoyens ont particulièrement suivi l'appel à la grève. Cependant, comme lors de la grève du 10 décembre, certaines daïras ont ignoré le mot d'ordre des ârchs. C'est le cas de Draâ El-Mizan, Tizi Gheniff, Beni Yenni ou encore Draâ Ben-Khedda. A Azazga, deux communes seulement n'ont pas baissé rideau, comme presque dans tous les villages du sud de la wilaya. Notons qu'un peu partout, le mot d'ordre a été bien suivi, notamment à Azazga, Bouzeguène, Tigzirt, Azef-foun, Larbaâ Nath-Irathen, les Ouacifs, les Ouadhias et Boghni. Dans les villes de l'intérieur, des blocages de route sont signalés. C'est le cas à Irdjen (daïra de Larbaâ Nath-Irathen) où la route a été barricadée à la sortie sud du chef-lieu de commune, au niveau du village d'Aït-Helli sur la RN15. Du côté de la RN12, plus exactement à Azazga, à l'entrée de Tizi Bouchène, la route a également été barricadée. A Timezguida, dans la daïra de Tizi Rached et à Oued-Aïssi au niveau du carrefour menant vers Larbaâ Nath-Irathen, le même scénario a été constaté. Alors qu'à Aghrib, sur le tronçon Aghrib-Azeffoun, les jeunes ont d'abord bloqué la route avant de se retourner contre le bureau du maire et celui de l'un de ses adjoints qui ont été saccagés. Il en est d'ailleurs, de même du bureau du maire d'Iferhounène. Le chef-lieu de wilaya, y compris le quartier Les Genêts, a recouvré le calme dans l'après-midi, même s'il faut signaler que des affrontements entre policiers et manifestant ont été signalés au niveau du Théâtre municipal. Heureusement, sans conséquences.