Des entretiens sur le dossier nucléaire iranien ont eu lieu mardi à Moscou entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congres américain, Howard Berman, a indiqué hier le ministère russe des Affaires étrangères. Au cours de ces entretiens, “l'attention a été portée sur la situation entourant le programme nucléaire iranien”, souligne le ministère dans un communiqué. Le chef de la diplomatie russe a particulièrement mis l'accent sur l'importance du dialogue entre les six pays impliqués dans les négociations sur ce dossier (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne) et l'Iran, précise le communiqué. Lavrov a également mis en exergue “le caractère contreproductif des sanctions contre l'Iran décidées unilatéralement par certains pays”, souligne la même source. Les entretiens entre M. Lavrov et Berman, en visite à Moscou, ont par ailleurs porté sur les développements dans les relations entre la Russie et les Etats-Unis, poursuit le communiqué. M. Lavrov a informé son interlocuteur américain de “la volonté de Moscou de poursuivre la coopération avec les Etats-Unis sur les différents dossiers bilatéraux et internationaux, selon une démarche pragmatique et en veillant à l'équilibre des intérêts”, ajoute le ministère. La Chambre des représentants du Congres américain avait approuvé, le 26 septembre dernier à la simple majorité des voix, un projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions économiques unilatérales contre l'Iran. Le document qui avait été élaboré à l'initiative de Howard Berman durcit les restrictions frappant les exportations iraniennes vers les Etats-Unis, interdit aux sociétés américaines d'exercer des activités économiques en Iran et renforce le contrôle des fournitures de biens et de technologies “sensibles” à l'Iran. Cependant, pour qu'il puisse entrer en vigueur, le projet de loi doit être approuvé par le Sénat et signé par le président américain. Le 27 septembre, le Conseil de sécurité de l'Onu avait adopté à l'unanimité une nouvelle résolution sur l'Iran ne prévoyant pas de nouvelles sanctions contre ce pays mais réitérant les décisions adoptées auparavant et appelant l'Iran à se plier aux exigences concernant son programme nucléaire. Par la voix de son représentant permanent auprès de l'Onu, Vitali Tchourkine, la Russie s'était félicitée de l'adoption de cette nouvelle résolution rédigée, estime-t-elle, de manière à éviter “un règlement militaire du problème nucléaire iranien”. La résolution réitère les résolutions adoptées auparavant et qui ont été “rédigées de façon très prudente, afin d'éviter un règlement militaire du problème nucléaire iranien”, avait souligné Tchourkine pour qui le nouveau document donnera “un nouveau souffle” au processus de règlement du problème nucléaire iranien. R. I./Agences