Le transfert des technologies demeure une des principales exigences de l'Algérie. Elle l'a fait savoir à ses partenaires étrangers qui ont décidé d'investir. Au risque de se répéter, l'Algérie est devenue un pays fréquentable. Depuis quelques années déjà, un intérêt de plus en plus accru est porté à la destination algérienne. Au-delà du dossier des hydrocarbures, dont les amendements introduits en 2006 ont créé une véritable polémique, voire une crise diplomatique avec certaines grandes puissances qui ont même averti l'Algérie qu'il s'agissait “d'un choix souverain certes mais qu'il fallait assumer”, la lutte contre le terrorisme, les échanges commerciaux et l'investissement direct étranger (IDE) aujourd'hui la base sinon le fer de lance de la diplomatie algérienne. Si les attentats du 11 septembre 2001 ont donné au pays une légitimité politique dans un processus entamé après l'interruption du processus électoral en 1992, il ne faudrait pas perdre de vue que le retour de la stabilité et de la croissance économique grâce à un plan de relance, doté d'un budget de 150 milliards de dollars, suscite les convoitises de beaucoup de pays, d'autant que la crise financière mondiale qui commence à s'étendre pousse des Etats à prospecter d'autres marchés porteurs dans le monde. En même temps, l'Algérie a besoin de s'ouvrir sur d'autres marchés. Non seulement en termes d'hydrocarbures qui représentent aujourd'hui plus de 90% des exportations. Le transfert des technologies demeure une des principales exigences de l'Algérie. Elle l'a fait savoir à ses partenaires étrangers qui ont décidé d'investir. L'Algérie n'est pas qu'un simple marché où l'on peut écouler tous genres de produits. Au-delà de l'aspect commercial, Alger attend beaucoup plus une plus-value de l'investissement étranger, à savoir une formation des techniciens algériens afin de renforcer l'encadrement algérien dans un proche avenir. Pour la diplomatie algérienne, les IDE ne sont pas seulement une question de gains financiers, mais aussi et surtout une opportunité pour la création d'emplois et la transmission de savoir-faire pour le pays d'accueil. Les investisseurs qui ne l'entendent pas de cette oreille feront-ils cette concession à l'Algérie ? Pour l'heure, ils ne sont pas nombreux à franchir le pas. S. T.