La décision a été prise avant-hier, presqu'en catimini : Naftec, filiale de Sonatrach, a été dissoute. La société de raffinage disparaît et cède la place à une division qui sera pilotée par le directeur de la raffinerie de Skikda. L'information nous a été confirmée par un cadre de Naftec, qui nous a précisé que les employés ont été tenus informés de cette décision avant-hier. L'ancien patron de Naftec a été, quant à lui, promu à la tête de l'autre filiale de Sonatrach : l'Enac (canalisations). La désormais ex-Naftec réintègre la société mère, Sonatrach, une revendication maintes fois martelée par les syndicats du secteur. Une décision qui n'est pas du goût des cadres de ces filiales, notamment celles qui gèrent des activités fort lucratives. Ces derniers voudraient bien voir leurs statuts évoluer pour devenir des sociétés à part entière, toujours dans le giron de Sonatrach. Les filiales de Sonatrach avaient de tout temps revendiqué leur réintégration à la société mère, notamment en raison des écarts dans les grilles des salaires, mais aussi des craintes de voir ces filiales disparaître au bénéfice des sociétés étrangères. Naftec, qui gérait les raffineries du pays, employait quelque 4 000 employés et réalisait annuellement un chiffre d'affaires estimé à 150 milliards de dinars. La décision prise par le ministère de l'Energie relance le débat sur la restructuration de Sonatrach et surtout du sort des autres filiales du groupe. A. B.