Le ministre de l'Energie, M. Khelil, a donné le ton, hier, au cours de son allocution, lors de l'ouverture de la réunion annuelle des cadres de Naftec, l'entreprise publique de raffinage, filiale à 100% de Sonatrach. Ayant en tête les incidents qui se sont produits en 2003 et 2004 dans des installations industrielles du secteur dont la plus grave a été l'explosion ayant détruit trois trains de liquéfaction à Skikda, le premier responsable de la branche a insisté sur la sécurité : “La sécurité industrielle doit faire l'objet d'un soin particulier. J'insiste pour que le fonctionnement des installations se fasse dans des conditions de sécurité les plus strictes. Je suis conscient que le risque zéro n'existe pas dans un secteur d'activités comme le raffinage, qui est considéré par les experts en la matière comme étant un métier à risque, mais nous nous devons, aujourd'hui plus que jamais, à travers le respect rigoureux des règles de sécurité en vigueur et des procédures en place, faire un effort supplémentaire pour améliorer la prise en charge de la protection de nos installations. Dans ce cadre, je note avec satisfaction que les mesures qui sont déjà prises par Naftec dans le cadre du programme de réhabilitation de ses raffineries, devraient permettre, une fois mises en œuvre, d'optimiser la sécurisation des installations. Cet effort doit être soutenu, poursuivi et complété par la formation et l'adaptation de la ressource humaine qui constitue la clé de toute réussite.” Le ministre a également exhorté Naftec au respect strict de l'environnement. “Le fonctionnement des installations qui datent des années 1960/1970, gênèrent des rejets liquides, solides et des émissions atmosphériques de gaz. La protection de l'environnement doit être une préoccupation majeure de Naftec qui doit apporter sa pleine contribution à la préservation de ce dernier.” Abondant dans le même sens, le PDG de Naftec, M. Cherouana, a rappelé un axe important de son plan d'action : la remise à niveau totale des raffineries et leur adaptation pour produire des carburants aux normes européennes. “Les plannings de mise en œuvre de l'ensemble de ce programme, estimé à 1,2 milliard de dollars, permettront de disposer de raffineries réhabilitées modernisées et adaptées en 2009.” Le PDG de la filiale de Sonatrach a souligné que ses investissements étaient bloqués parce qu'elle n'arrivait pas à dégager des ressources suffisantes pour moderniser ses installations car les prix de la quasi-totalité de ses produits sont administrés. “La dérégulation de la marge au titre des quantités exportées pour les deux tiers de la production a permis de relancer, a ajouté M. Cherouana, le programme d'investissement de Naftec.” N. R.