Il semblerait que les différentes campagnes de sensibilisation et autres descentes de proximité entreprises depuis des années par les organismes chargés de la promotion du programme présidentiel dit des 100 locaux commerciaux par commune n'ont pas encore apporté les résultats escomptés, à savoir inciter la population des artisans et des étudiants au chômage à souscrire à l'acquisition desdits locaux. En effet, si sur le plan de la réalisation, beaucoup a été fait, sur celui de l'adhésion de la frange sociale visée, la chose va plutôt cahin-caha. Plus de 1100 locaux ont été réalisés aux quatre coins de la wilaya depuis le lancement du programme présidentiel en 2005 et l'on s'attend à ce que ce chiffre passe au double en juin prochain pour atteindre les 23 000 unités, selon les services de la wilaya. Or, seuls 500 locaux ont été attribués à ce jour. Encore, faut-il le souligner, aucun des locaux attribués n'est entré en activité malgré la levée de toutes les contraintes administratives et autres. En effet, selon une source de la wilaya, le problème de la paternité sur les assiettes foncières ayant abrité les locaux est, définitivement, réglé entre les Domaines de l'Etat et les communes bénéficiaires de locaux. Cette source assure que le transfert de propriété entre les deux parties a été officiellement effectué et que les APC peuvent désormais procéder à l'attribution des locaux commerciaux. Aussi, cette réticence enregistrée dans les milieux de la population ciblée ne peut s'expliquer, semble-t-il, que par l'inefficacité ou du moins, l'insuffisance des campagnes de sensibilisation effectuées jusqu'ici. D'ailleurs, lors d'une récente conférence tenue au siège de la wilaya, l'allusion a été faite à cette inefficacité des campagnes de promotion. On a même demandé aux représentants des différents journaux présents à la conférence de participer, à leur manière, au travail d'explication afin d'éclairer les concernés sur les modalités d'acquisition des locaux, très simples au demeurant, et contribuer, par ricochet, à réduire, un tant soit peu, le taux de chômage dans la wilaya. K. Bouabdellah