Après avoir observé, dimanche dernier, un sit-in devant le siège de leur entreprise, les travailleurs de Magi (Matériels agricoles et industriels de Rouiba) ont mis, hier, à exécution leur menace de rentrer dans une grève illimitée pour exprimer leur colère contre “les pressions et le harcèlement dont sont objet certains travailleurs, notamment leurs représentants”. Les travailleurs sont déterminés à poursuivre leur action jusqu'à obtention de leurs points de revendication, notamment “l'arrêt des mesures de harcèlement contre les syndicalistes et l'annulation des poursuites judiciaires”. Les travailleurs n'ont pas digéré que les responsables de l'entreprise “réactivent le dossier de la grève de 2006 dans le but de faire pression sur le syndicat” et les accusent de “s'acharner contre les représentants des travailleurs”. “Nous avons gagné tous les procès intentés contre nous et voilà que la direction générale nous brandit une nouvelle fois des convocations pour se présenter aux tribunaux”, indiquent les syndicalistes qui justifient cet acharnement par l'attitude adoptée par les travailleurs en 2005 et 2006 contre le bradage de l'entreprise. Par ailleurs, on a appris qu'une réunion a été tenue hier en urgence au niveau du siège de la SGP pour tenter de dénouer la crise. On sait que la direction de Magi, par la voix de son assistante, Mme Belhocine, avait confié à Liberté que “le dossier judiciaire évoqué par les syndicalistes ne relève pas des prérogatives de la direction”, ajoutant que “l'entreprise fabrique les produits demandés par le marché et que Magi a besoin de sérénité pour améliorer ses prestations”. M. T.