L'équipe nationale de football s'est qualifiée hier, à Blida, à la phase finale de la CAN 2004, prévue en Tunisie, à la suite d'une victoire logique par la plus petite des marges (1-0) face à la Namibie. Une réalisation, signée Nasredine Kraouche, dès l'entame du match (4') consécutivement à un joli travail de Daoud Bouabdellah, qui a suffi aux Verts pour se propulser au rendez-vous du gotha africain. En effet, classés à la première place du groupe avec 9 points, les Algériens ne peuvent plus être rejoints par les Namibiens et les Tchadiens qui comptabilisent trois points. Du coup, le dernier match de ce groupe 12, prévu en juillet à N'djaména entre l'Algérie et le Tchad, prend d'ores et déjà l'allure d'une simple formalité. Pour en revenir au match d'hier, en dépit donc de cette qualification, les Algériens ont donné l'impression d'être encore en rodage manquant d'application et de concentration face à des Namibiens qui avaient souvent le contrôle du jeu, notamment en première période et au début de la seconde période de jeu. Pourtant, suite au but de Kraouche, l'on pensait que les Verts allaient se libérer pour offrir au public une qualification avec l'art et la manière. Il n'en fut rien, puisque les Verts laisseront l'initiative du jeu à leur adversaire. Le 3.5.2 préconisé par le coach Leekens a buté sur la rapidité d'exécution des Namibiens et leur très bonne organisation en milieu de terrain. Djamel Belmadi qui devait consolider l'organisation des Verts a trop pêché par un jeu individuel au détriment du collectif. Ce n'est qu'en fin de partie, grâce notamment à Maouche et Daoud B., que les Algériens reprendront le dessus sans pour autant parvenir à doubler la mise. En face, les Namibiens ratèrent, en fin de match, une belle occasion de remettre les pendules à l'heure par l'intermédiaire d'Issac. Il reste qu'un grand travail attend encore l'EN pour pouvoir espérer jouer un rôle à Tunis, l'hiver prochain. Le niveau affiché actuellement est loin d'inspirer une quelconque note d'espérance. Il n'y a qu'à voir la prestation du Cameroun, jeudi, face au Brésil à la coupe des Confédérations (victoire 1-0) pour se rendre compte du large fossé qui sépare l'Algérie des grandes équipes africaines. S. B.