Le second tour des élections pour le renouvellement du conseil de l'ordre d'Alger s'est déroulé jeudi passé avec encore une fois une faible participation des avocats. Le PV de ce scrutin a été établi à 1h45 par la commission électorale et les résultats ne sont une surprise pour personne puisque, comme attendu, la liste du bâtonnier Me Sellini a raflé la majorité des sièges. Sur les 3 940 inscrits il y a eu 1 733 votants soit un taux de participation de 43,98%. 77 bulletins ont été annulés et donc seulement 1 656 ont été considérés comme des voix valides. Rappelons que lors du premier tour qui s'était déroulé une semaine avant, le taux de participation était de 35,56% avec 33,65% de voix exprimées. Me Sellini était d'ailleurs le seul avocat qui avait pu passer ce tour avec 796 voix (sur 1 395 votants). Le second tour a donc donné les noms des 30 autres "nouveaux" membres du conseil. On ne pourra pas occulter le fait que la quasi-majorité avait déjà "gagné" lors des élections de 2008 que le Conseil d'Etat a annulé en janvier dernier. En "épluchant" les chiffres on a remarqué qu'aucun des "élus" n'a pu avoir la moitié des voix. Le meilleur score a été celui de Me Khiar Tahar avec 764 voix. C'est d'ailleurs le seul avocat qui a pu dépasser la barre des 700 voix alors que les scores des 29 autres oscillaient entre 439 et 674 voix. Dans ce conseil on notera la présence d'uniquement 4 femmes : Me Hamidi Tadjine Malika, Me Ouali Nacera, Me Ould Hocine Nora et Me Djerbouâ Mounira. Le bâtonnat d'Alger se retrouve ainsi avec un conseil loin d'être légitime. En plus de la faible participation aux deux tours des élections il ne faut pas oublier le refus de plusieurs avocats de participer à ce qu'ils ont appelé une "mascarade" électorale. Aussi la corporation doit en urgence se réveiller d'une torpeur dans laquelle elle est depuis plusieurs années déjà. Le fait qu'elle se retrouve avec une "photocopie" du conseil de 2008, avec à la clé un bâtonnier qui en est à son 4e mandat, en est la meilleure illustration. Salim Koudil