Une semaine après le lancement officiel de la campagne électorale, le candidat à la présidentielle, M. Moussa Touati, a tenu deux meetings à Mascara et à Saïda. À Mascara, c'est la salle du cinéma El-Feth qui l'accueillera. Dans son intervention, il sera extrêmement sévère avec ceux qui ont jusque-là gouverné le pays, les désignant comme les principaux responsables de toutes les crises qui ont secoué l'Algérie. Pour M. Touati, “l'Algérie est gouvernée par des mauvais dirigeants qui placent leurs intérêts personnels au-dessus de toute considération”, et d'expliquer que seul le peuple peut changer les choses “en exprimant sa volonté d'imposer le changement en se rendant massivement aux urnes le 9 avril prochain …” pour peu qu'il puisse faire “son choix librement, loin de toute pression”. Le candidat du FNA expliquera ensuite son engagement “dans l'espoir de bâtir une Algérie basée sur les principes du 1er Novembre 1954, une République démocratique et populaire. Le pouvoir doit être entre les mains du peuple. Et, à cet effet, le changement radical s'impose, les élus locaux ne seront pas résignés à observer le silence, comme c'est le cas aujourd'hui, puisque le maire est commandé par le wali, le député suit les instructions du chef du gouvernement, lui-même nommé par le président. Les dirigeants en place cachent la vérité au peuple”. Sur le plan des libertés, Moussa Touati s'engagera encore en affirmant que la presse doit exercer librement son rôle d'informer les lecteurs sans aucune pression et les journalistes n'auront aucune crainte d'être traduits en justice et emprisonnés. À Saïda, le candidat du FNA choisira d'axer son intervention sur la gestion du pays et la situation des jeunes. À la salle des conférences du Centre de loisirs scientifiques (CLS), ce dernier n'a pas manqué de dénoncer ceux qui avaient détourné l'argent public à l'étranger sans désigner une quelconque partie ou une personne. Il a également dénoncé l'importation de la main-d'œuvre étrangère en Algérie alors que les jeunes souffrent du chômage. “Les jeunes Algériens éprouvent un sentiment d'injustice permanent, ils se sentent trahis”, a estimé le président du FNA qui a invité les responsables du pays à investir dans les jeunes, car ils sont l'avenir du pays et mieux instruits que les générations antérieures. Le FNA, souligne son président, plaide pour l'instauration d'un Etat de droit qui consacre la justice entre les Algériens sans exception. Touati, qui a, devant un public acquis à ses thèses, demandé aux jeunes Algériens de se rendre massivement aux urnes pour concrétiser le changement, estime que la stabilité et la paix ne peuvent être garanties que dans les Etats où règne l'Etat de droit. A. BENMECHTA/F. Z.