Il a avoué qu'il n'était “pas un faiseur de miracles”, et que, comme pour la lutte antiterroriste, le peuple doit contribuer à la lutte contre les fléaux que sont la corruption, la drogue et le marché noir. Le Président-candidat était hier l'hôte de la ville de Médéa où il a reçu un accueil qui l'a marqué. “J'en ai rarement vu des accueils comme celui-là.” Abdelaziz Bouteflika a saisi cette occasion pour en appeler à la contribution du peuple dans la lutte contre les maux qui rongent la société, à commencer par la corruption, en passant par la drogue et le marché noir. Ces trois fléaux, selon lui, financent le terrorisme. “Cette nouvelle religion étrangère à nos valeurs et à notre rite malékite”, dira-t-il, avant de rappeler que Okba Ibn Nafâa avait séjourné dans ce pays et de marteler que “l'Islam n'est pas importé” et que “nous n'allons pas changer de voie”. Bouteflika, tout en rappelant qu'il n'est “pas possible de faire revenir les morts”, a estimé qu'il pourrait “contribuer à l'édification d'un Etat où personne ne sera opprimé”, une fois que la paix et la réconciliation nationale auront abouti. La réconciliation nationale, il la poursuivra et l'approfondira “quel que soit le prix à payer”, conformément à la loi et la Constitution, tient-il à faire remarquer. Le candidat Bouteflika a avoué qu'il n'était “pas un faiseur de miracles”, et avait estimé que seul, il ne pouvait rien faire et que, comme pour la lutte anti-terroriste, le peuple doit contribuer à la lutte contre ces fléaux et contre la bureaucratie qui gangrène les administrations. Bouteflika reconnaît son impuissance à lutter seul contre la bureaucratie et ce qu'elle entraîne comme corruption et demande la collaboration de tous les citoyens, estimant que la réforme de la justice ne suffit pas. “Il me faut des preuves, pas des accusations gratuites”. “Il ne suffit pas de soutenir ma candidature. Il faut que le peuple fasse preuve de solidarité et de vigilance pour m'aider dans ma tâche.” Tout en appelant les citoyens à aller voter en masse le 9 avril, pour “répondre aux ennemis de l'Algérie”, le Président-candidat n'a pas omis de rappeler que son programme était derrière lui. “Je ne suis pas venu vendre un programme”, dira-t-il, avant d'énumérer quelques pistes pour le programme quinquennal dont devrait bénéficier la wilaya de Médéa, à commencer par le secteur de l'habitat qui devrait bénéficier d'un programme supplémentaire, notamment le logement rural qui devrait, selon lui, contribuer au retour de la quiétude dans ces contrées. Mais aussi le secteur de la santé qui devrait connaître un accroissement des effectifs médicaux et paramédicaux. L'effort sera maintenu en matière d'alimentation en eau potable des villages dépourvus de raccordement en gaz naturel et d'électrification rurale. De notre envoyé spécial : AZZEDDINE BENSOUIAH