Le centre de la gendarmerie et le laboratoire de la Police scientifique viennent répondre à un besoin “permanent” des enquêteurs pour l'administration de la preuve “scientifiquement”. Comme dans les séries télé de police scientifique, mais en réel. Cadres du Centre national de criminologie et de criminalistique de la Gendarmerie nationale, la Police scientifique de la DGSN, le directeur du laboratoire de la Police scientifique d'Abu Dabi ainsi que les partenaires “techniques” de l'Algérie, High Tech Detection Systems et Applied Biosystems, sont venus présenter lors de la 2e réunion Utilisateurs identification humaine, qui s'est tenue hier au commandement de la gendarmerie, qui le fonctionnement des laboratoires, qui les nouveautés en matière de technique et d'innovations biologiques. La réunion “va nous permettre de découvrir ensemble, les dernières nouveautés en matière d'automatisation, d'analyse et d'interprétation des empreintes génétiques humaines et de gestion de données”, a résumé le général Mammeri la problématique de la rencontre dans son allocution d'ouverture. Participant du projet de modernisation de la GN, qui devrait s'achever cette année, l'introduction des méthodes scientifiques vise à apporter la preuve dans le cadre des enquêtes criminelles, des disparus ou des victimes des catastrophes naturelles. Les centres et laboratoires introduisent ainsi “une visibilité” à travers l'identification génétique des personnes. Le centre de la gendarmerie et le laboratoire de la Police scientifique viennent répondre à un besoin “permanent” des enquêteurs pour l'administration de la preuve “scientifiquement”. Les officiers du CNCC de la GN ont présenté le centre, ses équipements, son mode de fonctionnement ainsi que le type de recherche et d'identification qui y est mené. En plus de l'identification génétique en laboratoire des indices recueillis sur les scènes de crimes, qui permet, par ailleurs, également la création d'une base de données, des recherches sont menées dans les domaines biologique et technique. Les officiers de la Police scientifique, qui adoptent les mêmes techniques que le CNCC, estiment que leur travail “renforce la preuve pénale” tout en mettant en exergue leur incapacité à répondre à toutes les demandes émanant des enquêteurs, magistrats ou autorités. Comme ont-ils révélé avoir participé à des identifications avec Interpol, après l'attentat de Madrid en mars 2004, dans le cadre de la coopération internationale. Les représentants de HTDS, fournisseur de matériel, et Applied Biosystems, laboratoire fournisseur de réactifs, ont assuré vouloir continuer à accompagner les projets algériens en garantissant d'offrir les meilleures solutions. Le docteur Ahmed El-Marzooqi a évoqué, de son côté, l'expérience d'Abu Dabi dans l'utilisation de l'ADN pour l'identification humaine aux Emirats arabes unies. Au bout de la rencontre, on oublie les images des séries télé pour descendre sur terre, se voir “presque identifié” dans l'intimité de son ADN. Et c'est désormais possible. La banque de données viendra bientôt. Djilali B.