Le procès n'a pas, cependant, évoqué le statut du fondateur du Gspc, qui depuis sa reddition, ne cesse de lancer des appels au repentir. Le procès tant attendu de l'ex-chef du Gspc, Hassan Hattab, et ses complices a eu lieu finalement avant-hier au tribunal criminel de Blida. Le verdict a été rendu en début de soirée. Une peine de 20 ans de prison ferme a été prononcée à l'encontre de neuf terroristes toujours en cavale et à leur tête Hassan Hattab. Seul Guettaf Rabah, qui s'est rendu en compagnie de Djebba Brahim et Toumi Djillali en 2007 (15 ans de prison ferme), a été acquitté. Plusieurs chefs d'inculpation ont été retenus contre les accusés. Il est question notamment de l'appartenance à un groupe de terroristes, atteinte à la sécurité de l'Etat, meurtre avec préméditation, vol qualifié et destruction des biens de l'Etat en utilisant des explosifs. Sachant que les services de sécurité ont pu confirmer après enquête que plusieurs opérations meurtrières étaient signées par les terroristes qui activent sous le commandement de Hassan Hattab, selon des révélations du repenti Brahim Djebba qui s'est rendu en 2007. En effet, au moment des aveux, Djebba Brahim, qui activait à l'époque sous les ordres de katibat Ennour dans la région de Tizi Ouzou, plus précisément à Aïn El-Hammam et Guergour, a reconnu avoir participé à plusieurs actions menées depuis 1994. On notera l'assassinat d'un policier et d'un imam dans le village d'Aïn El-Hammam. Il assassine, une année après, en compagnie de Y. Youcef, le chef de la garde communale de Draâ Ben Khedda puis il met le feu à l'usine de céramique de la même région. Après ces actions meurtrières, Djebba fait parler de lui dans le maquis pour rallier finalement le Gspc sous les ordres de Hassan Hattab et Droukdel. Après son intégration, le terroriste en question participe à l'assassinat d'un garde communal. En 1999, il participe à une embuscade où sept membres de l'ANP ont trouvé la mort. En 2000 à Tizi Ouzou, Djebba, en compagnie de plus de 80 terroristes, attaque et tue sept autres gardes communaux dans le village d'Ouzdine. En 2002, soutenu par d'autres terroristes appartenant à katibat El-Anssar, Djebba participe à un accrochage où il tue des soldats de l'Armée populaire qui gardaient le radar. Mais dans cette dernière attaque, il a été déclaré mortellement blessé, un terroriste a même filmé l'accrochage et la tuerie pour la diffuser ensuite à partir d'un CD. Djebba, qui a failli succomber à ses blessures profondes, s'est fait opérer et soigner dans une clinique privée. Après cette blessure, le terroriste devient inactif, il regagne ensuite la ville de Bordj El-Bahri où il loue un appartement. C'est à ce moment qu'il renoue le contact avec sa famille qui lui conseille de se rendre aux autorités. Depuis, il ne cesse de lancer des appels en direction des groupes terroristes pour déposer les armes et bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. K. Fawzi