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Première crise politico-militaire pour Obama
La poudrière pakistano-afghane
Publié dans Liberté le 09 - 05 - 2009

Obama à frappé sur la table pour rappeler à leurs obligations les autorités pakistanaises et afghanes. Un vrai dilemme pour lui : comment éradiquer l'islamisme radical sans se mettre à dos les opinions arabo-musulmanes ?
Les dirigeants de ces deux pays ont été convoqués à Washington où s'est tenu un sommet tripartite. Zardani du Pakistan et son homologue Karzaï de l'Afghanistan se sont engagés, devant la secrétaire d'Etat d'Obama, Mme Hillary Clinton, à reprendre plus sérieusement la lutte contre l'insurrection talibane et faire la paix entre eux.
Après l'éviction par voie électorale du général président Musharraf, le Pakistan s'est retrouvée plus fragilisé que jamais. Le coup de force des talibans est la préoccupation au plus haut niveau de l'Administration américaine. Obama qui aurait voulu continuer à propager l'image d'un président aux antipodes de Bush, "le va-t-en-guerre", s'est vu contraint d'obliger l'armée pakistanaise à se ressaisir et à mener une véritable contre offensive contre l'avancée des talibans qui étaient arrivés la semaine dernière sans coup férir à une centaine de kilomètres de la capitale Islamabad ! Ce qui a fait surgir dans toutes les têtes de la machine du pouvoir américain une interrogation lancinante: et si le Pakistan allait, comme l'Iran, basculer dans les mains des islamistes radicaux, devenant du même coup la première théocratie nucléaire du monde ? Coup de semonce de Washington et l'armée pakistanaise a stoppé puis fait refluer les talibans. Questions : pourquoi avoir laissé monter la pâte taliban ? Premiers éléments de réponses : l'armée a fait pression sur le gouvernement mené par le veuf de Benazir Bhutto qui n'a pas le charisme de sa défunte et qui a même autorisé les talibans à instaurer la chari'a dans les régions frontalières de l'Afghanistan où les talibans mènent également la vie dure au pouvoir de Kaboul et aux forces de l'Otan. Islamabad et Kaboul se rejettent d'ailleurs la balle sur cette brusque flambée talibane. Le coup de semonce américain a satisfait Obama qui a déclaré en fin de semaine être persuadé que l'arsenal nucléaire pakistanais était tout à fait en sécurité actuellement. Mais il a ajouté qu'il était gravement préoccupé par la situation dans cette région asiatique, jugeant qu'il s'agissait de l'un des principaux défis posés à l'Amérique sur le front extérieur.
Les gouvernements des deux pays sont très fragiles, a encore souligné Obama, donnant l'impression de regretter la main de fer militaire au Pakistan ! Les militaires pakistanais poursuivent leur contre-offensive massive avec succès, mais toute la question est de savoir si l'armée se contentera de ramener un équilibre, de toutes les façons précaire. L'armée pakistanaise ne serait-elle pas tentée de ravir le pouvoir comme auparavant ? Autre question : cette même armée est-elle aujourd'hui capable d'éradiquer l'islamisme radical, notamment dans la vallée du Swat, leur antre dont le prolongement du côté afghan est la fameuse région de Bora Bora où se cacherait ben Laden ? La question est d'autant plus posée que de l'autre côté, l'Otan ne trouve plus ses marques devant les coups des talibans. La panique est telle dans les rangs de l'Alliance atlantique que les "dommages collatéraux" sur les civil afghans sont quotidiens.
Le dernier étant survenu au moment où Hillary Clinton mettait en accord Zerdani et Karzaï. Il faut rappeler que tout au long de la semaine dernière, la région a été l'hôte du chef d'état-major des armées américaines, Mike Mullen, du secrétaire à la Défense, Robert Gates, et l'envoyé spécial pour l'Asie du Sud, Richard Holbrooke, qui s'est dit persuadé que le défi au Pakistan est étrangement similaire au défi auquel Carter était confronté.
Un vrai casse-tête pour Obama qui doit encourager les militaires pakistanais à agir avec détermination contre les insurgés islamistes, sans pour autant écraser la démocratie naissante dans le pays. Et donner son soutien à Karzaï qui va se représenter aux élections alors que sa gestion a été calamiteuse, au point d'avoir fait renaître les talibans. Le vrai défi pour le nouveau président américain est comment utiliser la puissance américaine sans susciter le rejet d'une population musulmane anti-américaine jusqu'au bout des ongles. Obama va envoyer 21 000 soldats en Afghanistan pour épauler les 70 000 de la coalition internationale. Une perspective qui n'effraie pas les talibans.
D. Bouatta


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