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Le professeur Chelghoum : “Les leçons n'ont pas été tirées”
Six années après le séisme du 21 mai 2003
Publié dans Liberté le 21 - 05 - 2009

Six ans après le séisme qui a frappé la wilaya de Boumerdès et une partie de la capitale, aucune leçon ne semble avoir été tirée si l'on se réfère aux milliers de constructions illicites enregistrées au niveau national depuis 2003 à ce jour. Des cités entières ont été édifiées sans aucune autorisation et parfois avec la complicité des autorités.
Des œuvres importantes ont été érigées récemment dans des zones inconstructibles, comme nous l'a attesté hier le professeur Chelghoum Abdelkrim, expert en génie parasismique, qui déplore cette surconcentration urbanistique autorisée de nos villes et villages. “Il est facile de constater que les ouvrages implantés récemment dans la précipitation dans les grandes métropoles, Alger, Constantine, Annaba, Oran, Boumerdès sont érigées dans des zones non ædificandi, lits d'oued, terrains inconstructibles, cours d'eau, terrains alluvionnaires, domaine littoral et zones a proximité des failles sismiques”, précise M. Chelghoum, qui qualifie la situation “d'ahurissante”.
Il cite l'exemple de certains projets de logements initiés par l'Etat comme celui de l'EPLF d'Alger
qui est en train de se construire devant l'oued Tatareg de Boumerdès et une rivière sur une terre glaise.
À Boumerdès, où le terrible séisme a fait le plus de victimes, plus de 2 000 constructions illicites ont été recensées par les services de la wilaya ces dernières années. Certaines d'entre elles ont été lancées par des administrations de l'Etat, d'autres avec l'accord des services de l'urbanisme. “Il est anormal qu'on laisse construire des logements et autres équipements sur les mêmes terrains instables”, observe le professeur Chelghoum, qui regrette que les pouvoirs publics ne réagissent pas pour mettre fin à une telle situation. Pis, des programmes de l'Etat sont en train de se réaliser sans permis de construire, comme c'est le cas d'un important programme de logements promotionnels à Boudouaou, et ce, malgré les mises en garde du wali. Il y a près d'un mois, c'est une partie de la mosquée de la cité des 1 200-Logements de Boumerdès qui s'est effondrée quelques heures seulement après l'opération de coulage du béton.
Une catastrophe évitée de justesse. L'on s'est demandé où étaient le maître de l'ouvrage et le bureau d'études au moment des travaux. Toujours dans la wilaya de Boumerdès, de nombreuses constructions ont été érigées sans permis de construire et parfois avec des autorisations complaisantes des autorités locales, comme c'est l'exemple à Ouled Moussa où plus de 120 villas ont été construites sur des terrains agricoles appartenant à des exploitations agricoles (EAC). Les propriétaires de ces villas n'ont jamais été inquiétés. Le wali de Boumerdès a décidé de donner un coup dans la fourmilière en programmant plus de 700 constructions à démolir.
Un chiffre jamais atteint depuis des années. La décision du wali a été certes accueillie avec un grand soulagement par la population, mais beaucoup regrettent que ce programme n'ait touché pour le moment que les habitations précaires qui ne représentent pas de danger pour leurs propriétaires en cas de séisme. Celles-ci sont démolies pour des raisons esthétiques.
Pour le phénomène qui concerne les appartements transformés en locaux commerciaux, en dépit du cri d'alarme lancé par les experts, les autorités ont toujours fermé les yeux sur ces opérations de modification des appartements situés en rez-de-chaussée en locaux commerciaux. Pis, elles sont autorisées et encouragées par les autorités locales elles-mêmes.
De nombreux bâtiments ont été “troués” et des dizaines de rampes d'escalier obstruent les passages pour piétons, et ce, dans l'indifférence générale. Une attitude contraire à la loi 99-20 du 1erdécembre1999 relative à l'aménagement et l'urbanisme qui exige, pour de telles modifications, un permis de construire comme l'énonce sans ambiguïtés son article 52.
Le professeur Chelghoum s'est étonné que de telles opérations soient menées sans la réaction des responsables des différentes administrations concernées. “Le bâtiment 10 de Réghaïa dont le rez-de-chaussée a été transformé en locaux est encore présent dans tous les esprits”.
L'expert affirme qu'il y a une absence de politique de prévention et que les lois d'urbanisme en vigueur aujourd'hui sont obsolètes. “Il est temps de dresser un bilan exhaustif sur la politique de prévention et de prédiction des risques majeurs en général et du risque sismique en particulier”, dira-t-il, avant de préciser que “ce risque est omniprésent dans la frange tellienne de l'Algérie qui représente assurément le phénomène le plus redoutable, mais que l'on redoute le moins”. Le professeur Chelghoum évoque le cas du complexe de l'Eriad de Corso laissé à l'abandon depuis le séisme du 21 mai 2003. “Pourtant des études de réhabilitation fiables ont été faites, et il ne manque que le financement des travaux”, regrette-t-il.


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