Les éléments du groupement territorial des gardes-côtes d'Annaba ont intercepté, dans la nuit de mardi à mercredi, un groupe de 19 harragas âgés entre 17 et 47 ans qui tentait de quitter les eaux algériennes à bord d'une embarcation de fortune. Les harragas, dont 10 sont originaires d'Annaba, 3 de Guelma, 5 de Khenchela et le dernier de Jijel, avaient levé l'ancre depuis la plage de Sidi-Salem, à 22h, et se dirigeaient vers les côtes italiennes. L'arraisonnement, qui a eu lieu hier aux environs de 00h45 et à 4 miles d'Echatt (El-Tarf), s'est déroulé cette fois dans des conditions plutôt mouvementées, les candidats à l'émigration clandestine ayant opposé une résistance farouche aux gardes-côtes, tentant même de les agresser physiquement après les avoir insultés, signale-t-on à la station maritime principale d'Annaba. Le premier responsable de cette station, M. Zaïdi, indique que l'un des membres de cette équipe de harragas a pu profiter de la confusion générale qui a caractérisé l'interception pour s'enfuir à bord de l'embarcation de fortune. Outre le fait qu'un mineur de 17 ans se trouvait parmi les 19 harragas arrêtés, il y a lieu de noter la présence, lors de cette cinquième tentative d'émigration clandestine avortée, depuis le début du mois de mai courant, d'un père de trois enfants âgé de 47 ans. Toutes les personnes arrêtées ont été présentées, hier, à la mi-journée, devant le procureur de la République près le tribunal d'Annaba, après avoir subi une visite médicale. Par ailleurs, le parquet a décidé, pour la première fois, de placer sous mandat de dépôt les 18 harragas présentés pour avoir manifesté de l'agressivité à l'encontre des gardes-côtes. Le mineur, quant à lui, a été mis en liberté provisoire en attendant de comparaître devant la justice.