La presse égyptienne a fait couler beaucoup d'encre à propos du séjour des Pharaons en Algérie. Elle avait pris un malin plaisir à prédire le pire. Or, cela n'a pas été le cas. Tout s'est bien passé pour Shehata et ses joueurs installés dans les meilleures conditions et à l'abri de toute pression qui risquerait de les déstabiliser. Retour sur les deux jours passés dans la capitale. À leur arrivée vendredi dernier à 13h30 à l'aéroport international Houari-Boumediene, un accueil très hospitalier a été réservé à la délégation des Pharaons par le comité dégagé spécialement pour les recevoir, présidé par le premier responsable de la LNF, Mohamed Mecherara. Ce geste des Algériens a, peut-être, étonné plus d'un, notamment nos confrères égyptiens présents en force pour suivre leur équipe nationale. “Je suis vraiment surpris par l'accueil chaleureux réservé à notre équipe par nos frères algériens, cela augure du bien pour le séjour de notre équipe”, dira un journaliste de la télévision très ému par ce qu'il a vu à l'aéroport. Dès leur sortie, ils ont été directement escortés à l'hôtel Mercure à quelques encablures de l'aéroport. Sur place, chaque joueur est allé récupérer sa clé pour rejoindre sa chambre, déposer son sac et revenir au restaurant dans une bonne ambiance. Le président de la FAF, Raouraoua, accompagné de Mecherara et Berdja, ont veillé au grain. Ils ont pris le soin de se déplacer personnellement au lieu d'hébergement de l'équipe égyptienne afin de s'assurer qu'elle ne manque de rien. Les Egyptiens ont rejoint, à 14h, le restaurant de l'hôtel, les joueurs avaient tous des baladeurs. Il faut dire parmi toute l'équipe, c'est la star Abou Trika qui était le plus sollicitée par les fans algériens pour prendre des photos. Il a, en tout cas, fait de son mieux pour ne pas décevoir ses fans algériens. “Abou Trika, est un homme extraordinaire. Il ne veut en aucun cas froisser les fans, même avant le match, il s'arrange toujours pour se montrer disponible”, ajoute fièrement le journaliste égyptien. Raouraoua sur le qui-vive Lorsque tous les joueurs ont occupé la table du restaurant, le médecin diététique, dépêché depuis mercredi du Caire, a contrôlé les repas avant qu'ils ne soient servis. “Il a ramené avec lui, un menu spécial qu'il a remis aux cuisiniers de l'hôtel. Il est sur le qui-vive, il ne rate rien pour tout contrôler, dans ce genre de situation, il ne faut rien négliger”, ajoute notre interlocuteur. Aussitôt, le repas terminé, les camarades de Issam El-Hadhri ont vite rejoint les chambres pour se jeter dans les bras de Morphée pour une longue sieste. Dans le couloir de l'hôtel, c'est le calme plat. Des instructions strictes ont été données aux agents de sécurité, la plupart en tenue civile pour veiller à la sécurité et à la sérénité de la délégation égyptienne. Des badauds près des chambres des joueurs ont été priés de rebrousser chemin. À 19h, tout le monde est là. Le départ vers le stade Tchaker de Blida s'est fait sous une forte escorte policière. La séance d'entraînement s'est déroulée à huis clos, les joueurs étaient quelque peu sceptiques sur la capacité du stade, dont certains l'ont trouvé petit par rapport à ce qu'ils imaginaient. “pourquoi vous n'avez pas joué dans votre stade habituel, ce stade est trop petit pour accueillir tout le monde”, a commenté notre ami égyptien qui ne semble pas satisfait. La séance terminée, le groupe rejoint l'hôtel Mercure dans une grande ambiance. Le dîner a été servi à minuit. Les joueurs ont rejoint par la suite leur chambre pour passer la première nuit à Alger en attendant d'autres développements. Samedi matin, tout le monde est à l'heure du petit déjeuner, les joueurs réclamaient la presse algérienne arabophone, mais d'autres accompagnateurs n'ont rien négligé, ils avaient déjà sous la main, les hebdomadaires sportifs y compris Liberté Foot, qu'un dirigeant égyptien a pris une dizaine pour la distribuer à ses collègues qui lisent la langue de Molière. Après le déjeuner, des joueurs sont descendus dans le hall et se sont dirigés vers la piscine sise derrière l'hôtel, pour se dégourdir les jambes. Ahmed Hassen a préféré, lui, siroter son café dans un des salons de l'hôtel en dévorant la presse algérienne. “Il est comme ça lui, là où il va, il veut connaître tout de ce qui s'écrit sur l'équipe, pour avoir une idée de l'ambiance d'avant-match”, commente encore notre hôte. En revanche, le coach Hassen Chehata double vainqueur de la CAN-2006 et 2008, s'est fait rare, il s'est cloîtré dans sa chambre pour on ne sait quelle raison. Samir Zaher est arrivé hier À midi, quelques membres de la délégation égyptienne sont allés à l'aéroport pour accueillir M. Samir Zaheir, président de la Fédération égyptienne de football, qui a retardé son arrivée en raison d'une opération chirurgicale que sa femme avait subie le vendredi et qui s'est avérée concluante. Il a rejoint, par la suite, l'hôtel pour discuter avec le coach et les joueurs sur le séjour. Tout le monde était unanime pour dire que tout se passe très bien. L'après-midi, rien n'a été signalé, si ce n'est quelques confrères qui ont voulu recueillir les propos d'avant-match, mais ont buté sur le refus catégorique des accompagnateurs, concentration oblige, dit-on. Une seconde séance d'entraînement est donc prévue au stade de Rouiba à partir de 20h toujours à huis clos. A priori, tout se passe bien pour la délégation égyptienne qui vient de confirmer l'hospitalité algérienne. Il faut dire aussi que la FAF a tout fait pour que le séjour de nos hôtes ne soit pas perturbé. Aujourd'hui, sur le terrain, c'est une autre histoire qui recommence.