Dans le cadre des festivités de la Journée mondiale de l'environnement, placée cette année sous le signe de “Unissons-nous contre le changement climatique”, et qui coïncide avec le 5 juin de chaque année, le ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, Chérif Rahmani, a présidé hier matin une cérémonie de célébration de cette journée, 24 heures en retard, mais c'est l'intention qui compte. M. Rahmani a rappelé que le thème choisi cette année, à savoir le changement climatique, est très épineux, tout en déclarant que “la question du climat est une chaîne de causalité et tout le monde est concerné : le citoyen, la recherche universitaire, le secteur des collectivités locales et même l'Etat qui s'affaire à élaborer une stratégie. Il y a également le rôle naissant des associations et de la société civile”. Mais comme l'heure est grave, et que le changement climatique est irréversible, le ministre préconise de freiner l'aggravation du phénomène. En fait, “comme on ne pourrait avoir de nouveau le climat qu'on avait dans les années 1950, il nous faut inventer un autre mode de vie. Et c'est tout l'enjeu de la rencontre de Copenhague”, prévue pour le 8 décembre prochain, et à laquelle une délégation de négociateurs algériens prendra part et travaillera dans cette perspective. Sur le plan international, Chérif Rahmani a déclaré qu'“il est trop tard pour être pessimiste, il faut aller vers l'action. Deux milliards de personnes sont concernés par la question du climat, et si on ne fait rien, on comptera dans les prochaines années 300 000 morts par an et près de 200 millions de migrants climatiques”. Selon le ministre, “les prochaines rencontres autour de l'environnement, notamment à Bangkok, Barcelone, Copenhague et même celui de Bonn — qui se tient actuellement et où une délégation de 20 Algériens s'y trouvent — seront déterminantes puisqu'elles tenteront de trouver le moyen de rattraper le retard après Kyoto, et tendront vers une économie fondée sur l'environnement”. Suite à cette allocution, et à la remise des prix aux lauréats du concours sur la recherche dans le domaine du changement climatique, M. Rahmani ainsi que l'assistance composée de cadres de son ministère et d'ambassadeurs ont assisté à une projection d'une heure et demie, du documentaire Home de Yann Arthus Bertrand. Produit par Luc Besson, Home tire la sonnette d'alarme sur la question du climat.