Il figurait parmi les cinq terroristes abattus vendredi au cours d'une opération menée entre Djebel El-Ouahch et Zighoud-Youcef par les services de sécurité. L'opération, menée par les services de sécurité dans la nuit de vendredi à samedi derniers, jugée qualitative par les observateurs, vient de révéler ses détails. Ainsi, l'“émir” de la séria de Constantine figure parmi les 5 terroristes abattus entre Djebel El-Ouahch et Zighoud-Youcef. En effet, selon des sources sécuritaires, 3 des 5 terroristes éliminés à la suite d'une opération, qu'on nous dit préparée depuis au moins un mois par les services compétents en charge de la lutte antiterroriste, ont déjà été identifiés à la morgue de l'ex-hôpital régional militaire de Didouche-Mourad, à Constantine. Selon nos sources, il s'agit de Zermane Naoufel, âgé de 18 ans, Ibn Okba et un certain Belabed. Ce dernier, dont la presse connaît peu de détails sur sa personne, s'est avéré être l'“émir” de la séria de Constantine, très active ces trois dernières années. Ibn Okba, quant à lui, avait réussi, auparavant, à prendre la fuite, après un accrochage, il y a quelques mois, dans le quartier résidentiel de Sidi-Mabrouk, continuant sa cavale jusqu'à vendredi où il a été éliminé par les services de sécurité. Ces recoupements donnent une idée sur la jonction entre l'activité dans les maquis et en milieu urbain des groupes terroristes installés dans le constantinois. Ils offrent, aussi, un aperçu sur la capacité de coordination des seriate et phalanges du GSPC des différentes régions du pays, toujours intactes malgré les coups de boutoir que ne cessent de leur asséner les forces combinées. Selon nos sources, le groupe de Constantine était, depuis le début du mois de mai dernier, sur le projet d' un attentat d'envergure commandé, avec d'autres actes dans d'autres régions de l'est du pays, par la direction du GSPC. Le haut fait d'armes de vendredi dernier, s'il donne satisfaction, il appelle, surtout, à plus de vigilance. L'expérience sur le terrain montre que les lendemains de l'élimination des chefs terroristes sont souvent sanglants si la mobilisation de la société baisse d'un cran. La disparition d'un “émir” ouvre la voie à une guerre de succession. Du coup, les prétendants, qu'ils soient des lieutenants ou des groupes, se lancent dans de véritables surenchères entre eux à coups de massacre des populations. C'est à celui qui a ses mains le plus entachées du sang des innocents que revient la direction du groupe. L'autre point à ne pas manquer de signaler est celui relatif au jeune âge de certains terroristes éliminés et qui se sont révélés de nouvelles recrues ces derniers temps dans les maquis terroristes au lieu d'être dans un centre de formation ou dans une coopérative de jeunes. Un fait qui met la société dans son ensemble : la famille, l'école, la mosquée et le système de réinsertion socioéconomique des jeunes devant ses responsabilités. À chaque jeune désœuvré nouvellement recruté par les chefs sanguinaires du GSPC correspond une faille dans ce maillage socioéconomique surtout depuis que les recruteurs du GSPC ne bénéficient plus de la couverture idéologique. Enfin, hier, en fin de journée, l'opération d'identification des deux derniers cadavres était, selon nos sources, toujours en cours. Lynda Nacer