“L'objectif de cette rencontre est la création d'un espace de réflexion et d'action commune pour lutter contre la violence à l'égard des femmes en milieu professionnel”, a annoncé la présidente de l'association Rachda, lors d'une journée de sensibilisation sur la violence contre les femmes organisée au niveau de siège de l'UGTA à Constantine. Les statistiques présentées lors du débat font état de près de 5 000 femmes victimes de violence dont 4 ont décédé, victimes de violences physiques, durant le 1er semestre de l'année en cours. La rencontre thématique en question a été une occasion pour se rapprocher des femmes victimes de violence. Selon la présidente de l'association, plusieurs sites Internet ont été mis à la disposition des femmes pour dénoncer les actes de violence commis contre elles par leurs maris, leurs frères, leurs pères ou leurs collègues de travail. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un programme, lancé depuis des années, par l'association. Il a pour objectif l'information et la sensibilisation aux droits de la femme. Plusieurs interventions ont marqué cette journée telle celle de Mme Abbas Houria, sur la discrimination en milieu professionnel et celle de M. Koureiche, directeur de l'inspection du Travail de la wilaya de Constantine concernant les droits de la femme dans la législation du travail en Algérie. Dans le même sillage, maître Zouli Sihem, avocate et militante des droits de la femme, a axé sont intervention sur le harcèlement sexuel dans la législation algérienne. “Les femmes ignorent leurs droits, un fait qui s'ajoute au poids culturel que représente ce tabou dans notre société”, a précisé la juriste tout en insistant sur les principaux mécanismes de lutte contre la violence et son traitement par les médias. Selon les participantes, le rôle des médias est “d'attirer l'attention de l'opinion publique sur les discriminations qui existent entre l'homme et la femme”. En effet, selon des statistiques, on a assisté à 2 675 victimes de violences physiques, dont 144 sexuelles et 107 harcèlements, durant le 1er semestre de l'année en cours. Les chiffres révèlent l'augmentation du nombre des victimes durant le premier semestre de 2009 par rapport à l'année 2008. Un fait suffisant pour tirer la sonnette d'alarme.