Un citoyen, vivant à l'étranger, qui a éprouvé le besoin de se recueillir à Blida sur la tombe du regretté Dahmane Ben Achour de son vrai nom Achour Abderrahmane, un des maîtres de l'andalou, décédé en septembre 1976, en est revenu complètement ulcéré par ce qu'il a vu dans un endroit où sont censés reposer les morts. Muni d'un bouquet de fleurs qu'il voulait déposer sur la tombe du défunt, ce citoyen reconnaissant s'est rendu au cimetière de Sidi-Hallou. D'abord pour retrouver la tombe, il lui aura fallu l'aide d'une personne présente par hasard sur les lieux puisqu'aucun registre n'y est tenu. Mais, une fois la sépulture repérée, stupéfaction ! Un simple amas de terre délimité par deux pierres tombales dont on avait effacé le mot fenen (artiste). Le citoyen se dit indigné par ce qu'il a vu. Tout était dévasté et détruit. La tombe se trouvait au ras du sol entourée de détritus divers. Voilà le sort réservé à un illustre nom de la musique classique algérienne. Drôle de manière d'honorer ceux qui ont donné quelque chose de bien à ce pays. Qui réparera cet affront ?