Des heurts ont éclaté dimanche dans la ville saoudienne de Taef (Ouest) lors d'une protestation de femmes qui n'ont pas pu s'inscrire à l'université de la ville, a rapporté, hier, la presse locale. Ces heurts ont opposé des gardes femmes à des candidates et à leurs parentes lors d'un sit-in devant l'université, ont indiqué les quotidiens Okaz et Saudi Gazette qui appartiennent au même groupe de presse. Des témoins, cités par les deux journaux, ont indiqué que des équipes du Croissant-Rouge saoudien ont soigné des candidates qui “ont été battues par des gardes femmes” de l'université. Selon un autre quotidien, Al-Medina, les manifestantes ont tenté de forcer l'entrée du campus, mais ont été repoussées par les gardes. Les candidates accusent l'université d'admettre des étudiantes moins qualifiées qu'elles et d'avoir fermé la porte aux inscriptions avant la date prévue, ce qu'a nié un responsable de l'établissement, Hicham al-Zeer. Des photographies publiées par la presse montraient de nombreuses femmes en abaya (robe) noire assises à l'entrée de l'université et dans la rue proche. Les manifestations en général sont strictement interdites en Arabie Saoudite.