Décidément, la population maghnaouie n'est pas au bout de ses peines et subit crise sur crise, ce qui, apparemment, est en passe d'user sa patience au vu de la grogne qui commence à se manifester çà et là, ce qui évidemment n'augure rien de bien bon. Après les affres que les étranges coupures d'électricité, plus pesantes que d'habitue, ont fait subir à la population, notamment lors de la dernière période de canicule, voilà que le sirghaz commence à faire des siennes par son absence dans les stations-services. Si les automobilistes se sont fait, à l'usure évidemment, au caractère aléatoire de la disponibilité relative de cette énergie, devenue précieuse, et se sont restreints à subir la parcimonie de l'approvisionnement, voilà que la situation s'aggrave davantage. En effet, actuellement, le sirghaz est devenu quasiment indisponible dans les stations, ce qui n'est pas sans engendrer une perturbation dans le transport, notamment en cette période où le besoin se fait le plus sentir avec le considérable appoint en véhicules causé par l'afflux des vacanciers. “Il m'a fallu patienter de 10h jusqu'à 15h sous le soleil pour réussir à faire le plein”, dit ce chauffeur de taxi lequel argumente toute cette attente par la chaîne interminable qui a ceinturé la station Naftal et qui s'est prolongée, faute d'espace, le long de la RN35, ainsi que par la présence, dans l'enceinte, d'un camion-citerne qui déchargeait son contenu d'essence, ainsi que par la mise au point d'un distributeur et pour lesquels, par mesure de sécurité, la distribution du sirghaz devrait être interrompue. Des chaînes interminables également sont constatées dans les autres stations, de jour que de nuit, des fois dans l'attente d'un probable arrivage, ce qui a contraint certains taxis et autres transporteurs collectifs à l'arrêt technique. Cette situation s'est répercutée sur le citoyen qui a du mal à trouver un taxi ou son transport habituel, notamment ceux des villages. “Si je travaille, je dois passer plus de temps à me procurer le sirghaz qu'à travailler. Aussi, je préfère attendre des journées meilleures pour reprendre”, dit cet autre taxi lequel se demande pourquoi à Tlemcen, qui n'est qu'à 60 km, le sirghaz est disponible et pas à Maghnia. Dans ce cadre, l'on doit noter que même certains propriétaires de stations ont fait la même remarque et se disent outrés par le même “topo” qui revient toujours, à savoir l'indisponibilité de camions-citernes avancé par les responsables. Pour le propriétaire de la station “Cinq”, à la sortie ouest de la ville, au vu des nouveaux moyens de transport du propane qui sont annoncés officiellement, la situation se régulera incessamment. En effet, le transport du butane et du propane sera désormais assuré par un pipe qui relie Arzew à Tlemcen, ce qui atténuera la crise de transport par camions-citernes depuis Arzew. L'opération, selon certains responsables, est au stade des dernières mises au point et des moyens de stockage de 300 tonnes sont prévus. C'est depuis Tlemcen que sera assurée désormais la distribution vers la région ouest jusqu'à Saïda. C'est une nouvelle qui ravira certainement l'automobiliste et le citoyen, lesquels, dans l'attente de la mise en service, continuent de vivre le calvaire de la station-service. A. M.