Le trafic marchandises du port de Marseille (sud-est de la France) vers l'Algérie est fortement pénalisé depuis début août par de nouvelles mesures du gouvernement algérien “destinées à freiner les importations”, a déploré hier l'Union maritime et fluviale (UMF). L'UMF, qui représente les entreprises du secteur portuaire, vient d'adresser une lettre à la secrétaire d'Etat au Commerce française Anne-Marie Idrac pour faire part de “l'inquiétude des professionnels français travaillant avec l'Algérie”. Alger a adopté fin juillet une loi de finances complémentaire qui durcit les modalités d'importation des marchandises et interdit de faire rentrer des engins de travaux publics d'occasion, “pièce maîtresse” des échanges entre les deux pays, selon l'Union maritime. Ces mesures “menacent directement l'activité dans les bassins est de nombre de nos adhérents”, poursuit-elle, précisant que 35 à 40% du trafic y est destiné à l'Algérie. Le chiffre d'affaires de certaines sociétés dépend même à 75% de ces exportations.