Si l'Algérie est déjà considérée comme l'un des plus importants fournisseurs en gaz du Vieux Continent, la proposition vénézuélienne, qui suggère la construction d'une nouvelle plateforme pétrolière, si elle venait à être acceptée, placerait du coup l'Algérie dans une position qui lui permettrait de mieux négocier à l'avenir. Pour sa quatrième visite à Alger, le président vénézuélien Chavez n'est pas venu les mains vides. Deux aspects majeurs de la coopération ont caractérisé les entretiens avec son homologue, le président Bouteflika. D'abord, le côté économique. Hugo Chavez, qui entend placer son pays dans l'après-crise financière internationale, propose à l'Algérie d'être la plateforme du transit des hydrocarbures dans le bassin méditerranéen en faisant de Sonatrach un partenaire privilégié du Venezuela. L'objectif : faire transiter le gaz vénézuélien par l'Algérie avant d'être acheminé vers l'Europe. Si l'Algérie est déjà considérée comme l'un des plus importants fournisseurs en gaz du Vieux Continent, la proposition vénézuélienne, qui suggère la construction d'une nouvelle plateforme, si elle venait à être acceptée, placerait du coup l'Algérie dans une position qui lui permettrait de mieux négocier à l'avenir. Ensuite, le côté diplomatique. En l'occurrence le Sommet Afrique-Amérique du Sud dont la tenue est prévue à la fin du mois en cours dans l'île vénézuélienne de Margarita. Hugo Chavez a usé d'un langage clair direct loin de la langue de bois qu'on connaît aux chefs d'Etat dans ce genre de circonstances. En dénonçant ces sommets “où l'on prononce des discours” et où l'on signe “des documents préparés à l'avance”, Chavez souhaite que “cela change” d'autant que le prochain sommet traitera de dossiers lourds tels que la sécurité alimentaire, la disponibilité des médicaments, la crise énergétique et la crise financière. En sollicitant l'aide de son homologue algérien pour la réussite du sommet, Chavez sait qu'il est plus que jamais nécessaire de conjuguer les efforts pour pouvoir aboutir à des mesures qui puissent connaître une concrétisation sur le terrain. La tâche sera difficile, lorsqu'on connaît la réalité des rapports de force aujourd'hui entre le Nord et le Sud surtout que la crise financière internationale a eu comme conséquence d'aggraver le fossé qui sépare les deux mondes. S. T.