Le ministre des Transports s'est attardé sur les avantages de la présente loi en tenant à mettre en exergue ses nouveautés comme l'introduction du permis à points et l'instauration du permis probatoire. Avec le boom des importations de véhicules de ces dernières années, le parc national automobile a atteint 5,5 millions de véhicules. Ce nouveau chiffre est donné par le ministre des Transports Amar Tou, jeudi, dans son intervention lors de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) au terme de laquelle la loi portant approbation de l'ordonnance n°09-03 du 22 juillet 2009, modifiant et complétant la loi n°01-14 du 19 août 2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, a été adoptée sans trop de vagues. En mai dernier l'Office national des statistiques (ONS) a estimé le parc national à 5,2 millions de voitures, soit une augmentation de 300 000 en quatre mois. De 3 millions d'unités en 2006, la taille du parc national a ainsi connu un prodigieux accroissement en l'espace de trois ans à peine. Dans son discours devant les députés de la nation, M. Tou s'est longuement attardé sur les avantages de la présente loi en tenant à mettre en exergue ses nouveautés comme l'introduction du permis à points et l'instauration du permis probatoire. Il a également évoqué le durcissement global des peines d'emprisonnement et des amendes pour les délits et le durcissement particulier des peines d'emprisonnement et des amendes pour les délits commis par les conducteurs de poids lourds. Mais le durcissement des sanctions ne suffit pas à lui seul pour arriver à bout de l'hécatombe routière, a-t-il averti. À ses yeux, ces nouvelles mesures coercitives doivent s'accompagner d'un travail de sensibilisation en direction des citoyens aux dangers de la route et des pertes humaines et matérielles occasionnées tous les ans. Mieux, le ministre des Transports a jugé nécessaire la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées (gendarmerie, Sûreté nationale, écoles, mosquées et universités) afin d'endiguer ce phénomène. Un accent particulier est aussi mis par M. Tou sur la nécessité de renforcer les programmes de formation des moniteurs d'auto-écoles afin de garantir des prestations de qualité. Tout en approuvant les objectifs de la nouvelle loi, la Commission nationale des transports et des télécommunications a, pour sa part, insisté sur la nécessité de prendre des mesures, notamment la répression des contrevenants et la sensibilisation des usagers de la route quant au nécessaire respect des règles de la circulation routière. Recommandation phare contenue dans le rapport de la commission des transports : la réalisation de certaines structures et l'adoption de mesures liées à l'application de la loi. Allant dans le détail, la commission a préconisé d'accélérer la réalisation du fichier national des permis de conduire et celui des cartes grises. De son point de vue, il y a lieu aussi de faire de la lutte contre l'insécurité sur les routes une priorité pour les pouvoirs publics avec l'élaboration d'une politique nationale de la sécurité routière.