Résumé : Kamel arrive au restaurant et demande après Chahira. On lui apprendra alors qu'aucune femme portant ce nom ne travaillait chez eux. Pourtant, après une longue discussion Kamel saura qu'elle avait un pseudonyme et avait même changé sa véritable identité. 40eme partie Le serveur ne sachant quoi répondre préfère se taire, et Kamel reprend : - Où habite-t-elle ? - Je ne sais pas, Monsieur. - Vous ne pouvez pas vous renseigner ? - Non. Le patron n'aime pas trop qu'on se lance dans les détails. Il ne veut pas de problèmes chez lui. Kamel pousse un soupir : - Bien, j'ai compris. Quand doit-elle travailler pour cette semaine ? - Lundi en soirée. Nous commençons à 18h et les filles arrivent vers 20h. - OK. Merci, mon gars. Kamel glisse un généreux pourboire dans la main du serveur et se dernier ne se fait pas prier pour lui dire : - Lundi, moi aussi je serais de service. Dès que Myriam sera là je viendrais vous prévenir. - J'y compte bien et encore merci. Kamel sort du restaurant et reprend la route du retour. Ainsi donc, Chahira n'est plus elle-même. Elle a plusieurs pseudos et travaille dans cette boîte trois fois par semaine comme fille de joie. Ah ! la vie ce qu'elle peut réserver aux humains ! Une tristesse l'envahit. Cette fille était tout de même son premier amour. Il l'avait aimé sans barrière, sans tabous, et surtout avec toute la sincérité dont est capable un homme. On dit que le destin de chaque être sur cette terre est tracé avant sa naissance. Si c'est ainsi, le destin de Chahira semble bien loin de celui qu'ils avaient élaboré ensemble. Il roulait lentement sur la grande route et revoyait encore l'image de Chahira en robe de bal, avec son maquillage outrageux. Elle buvait, fumait et riait de cette manière qui ne trompait pas sur le métier qu'elle exerçait. Mais ce qu'il n'arrive toujours pas à assimiler, ce sont les raisons qui ont mené cette fille à une telle situation. Pourtant, ses parents auraient pu l'aider, même si elle était revenue après un divorce ou une séparation avec son mari. Enfin, se dit Kamel, je saurais tout au moment opportun. Je finirais bien par la revoir et lui tirer les vers du nez, même si pour cela je dois utiliser mille et un subterfuges. Je sais qu'elle sera surprise de me revoir, mais elle ne pourra pas se dérober. Je saurais comment la coincer. Sur ce, il décide de rentrer directement chez lui et de n'en ressortit que le lendemain pour aller travailler. Deux jours passèrent et le lundi arriva bien vite. Sans souffler un seul mot à Aïssa, il reprend le chemin de la côte et arrive en un laps de temps bien court au restaurant. L'odeur de poisson grillé emplissait l'air et une ambiance bon enfant finit par le mettre à l'aise. Il s'installe sous une ombrelle et demande une boisson en attendant le dîner. Y. H. (À suivre)