L'élimination de Mourad Louzaï, outre la fragilisation de Abdel Malek Droukdel, condamné à connaître inexorablement le même sort que ses prédécesseurs, témoigne surtout de la fragilisation, voire de la débandade du GSPC, complètement terrassé par les coups de boutoir incessants qui lui sont portés par les forces de sécurité. Les deux terroristes éliminés la semaine dernière par les forces de sécurité à El-kheither, dans la wilaya de Béchar, viennent d'être formellement identifiés. Le moins que l'on puisse dire est que ce n'est pas du menu fretin, car l'un des deux n'est autre que Mourad Louzaï, connu dans la mouvance islamo-terroriste sous le pseudo Nouh Abou Qatada. C'est un membre important dans la chaîne de commandement du GSPC car chargé des liaisons internes. Ce qui explique, sans doute, son élimination à Béchar alors que lui est originaire de Bordj Ménaïel d'où il avait rejoint le maquis en 1994. Un parcours de quinze ans qui fait de lui un vétéran de l'organisation terroriste de Abdel Malek Droukdel, dont il est aussi l'un des lieutenants. L'élimination de cet “émir” aux états de services terrifiants, pour avoir été derrière de nombreux actes criminels, est un coup dur que les forces de sécurité viennent de porter au GSPC. D'autant plus dur qu'il intervient à un moment où cette organisation est en proie à une autre guerre ouverte entre le responsable de la cellule de communication et l'“émir” national qui l'accuse de “délation” et de “travail de fractionnement”, comme cela est rapporté par certains journaux. L'élimination de Mourad Louzaï, outre la fragilisation de Abdel Malek Droukdel, condamné à connaître inexorablement le même sort que ses prédécesseurs, témoigne surtout de la fragilisation, voire de la débandade du GSPC, complètement terrassé par les coups de boutoir incessants qui lui sont portés par les forces de sécurité. Et ce n'est sans doute pas les lâches attentats perpétrés épisodiquement ici et là contre des policiers, des militaires ou des gardes communaux – simple acte de diversion – qui changeraient fondamentalement la donne sur le terrain. À court de financement au point de recourir au racket, privé de nouveaux recrutements pour les besoins de régénérer ses troupes décimées et surtout larguées par Al-Qaïda qui a revu à la baisse ses prétentions territoriales, le GSPC est aujourd'hui in articulo mortis. Sa disparition n'est plus désormais qu'une question de temps.