Les débats autour du projet de la loi de finances 2010, à l'Assemblée populaire nationale, ont soulevé plusieurs questions de l'heure. C'est ainsi que les députés ont appelé le gouvernement, lors de leur intervention, à prendre des mesures en vue d'améliorer le niveau de vie des citoyens et réfléchir à l'après-pétrole. Aussi, dans l'objectif de diversifier les sources de revenus de l'économie nationale, un député a estimé nécessaire de “réfléchir à l'après-pétrole à travers le développement des secteurs alternatifs comme le tourisme, compte tenu des potentialités naturelles et matérielles que recèle l'Algérie”. Les mesures incitatives adoptées par les autorités publiques pour faciliter aux investisseurs l'accès au foncier touristique et relancer l'investissement national et étranger, dans le secteur du tourisme, ont été recommandées par quelques parlementaires. Un député a fait remarquer dans son intervention la nécessité de “maintenir les mesures appliquées aux opérations de commerce international en vue de réduire les importations et approuver le crédit documentaire comme seul moyen de traitement entre les banques et les importateurs”. Dans ce cadre, un autre député sollicitera les pouvoirs publics pour “effacer les dettes d'autres entreprises publiques industrielles afin de préserver les postes de travail dans le secteur public et soutenir le programme d'investissement de ces entreprises”. D'autres députés ont insisté sur l'impératif de la prise de mesures additionnelles pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens compte tenu de l'augmentation des prix des produits de large consommation, à travers l'approbation d'une valorisation considérable des salaires dans différents secteurs de l'activité économique en sus de la Fonction publique. L'impératif d'instaurer un climat favorable à une bonne application des programmes de développement, contenus dans le nouveau plan quinquennal 2010-2014, a été revendiqué par des députés lors de leurs interventions. De même qu'ils ont souhaité une gestion rationnelle de ces projets et dépenses. Dans le secteur de l'habitat, un député a appelé “au durcissement des mécanismes de contrôle des bénéficiaires des différentes formules de logement, en vue de mettre un terme aux dépassements enregistrés, dont la vente ou la location, par certains bénéficiaires de logement social ou logement social-participatif (LCP), du bien fraîchement acquis”. Aussi, la nécessité de promulguer une loi de régulation du budget, afin de permettre à l'APN d'assumer pleinement son rôle, aux côtés du gouvernement a été revendiquée par un parlementaire. Sur la question du développement local, plusieurs députés ont plaidé pour un meilleur rapprochement de l'administration des citoyens des régions isolées et de réaliser des infrastructures sanitaires et des programmes supplémentaires de logements en milieu rural. Par ailleurs, les députés ont tenu à exprimer à chacune de leur intervention leur soutien à l'équipe nationale de football, qui affrontera mercredi prochain au Soudan, lors d'un match d'appui, son homologue égyptienne, tout en condamnant les agressions qui ont ciblé un nombre de supporters des Verts, lors de la rencontre qui a eu lieu samedi dernier au Caire. Il est utile de noter, par ailleurs, que le débat sur la loi de finances pour 2010 se poursuivra jusqu'à jeudi. À ce propos, la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale a proposé des amendements sur les mesures fiscales contenues dans le projet de la loi de finances 2010. Dans son rapport, la commission a proposé de réduire de 5 à 3 le nombre des employés devant être recrutés par l'investisseur afin que ses activités soient exonérées des droits et taxes pour une durée de deux ans. Ce nombre serait le nombre idéal pour les nouveaux projets, a-t-elle estimé. La commission a également demandé la révision de la répartition de l'augmentation estimée à 3 DA concernant la tarification de la taxe additionnelle appliquée pour les produits à base de tabac, en consacrant 1 DA au Fonds de la solidarité nationale et 2 DA à la Caisse nationale de sécurité sociale qui a besoin de ressources supplémentaires, vu qu'elle contribue au financement du budget des secteurs sanitaires et des établissements hospitaliers. Par ailleurs, elle a introduit un amendement sur la mesure portant augmentation de la taxe pour la délivrance d'une copie de la carte de résidence aux étrangers en cas de perte de 500 DA à 1 000 DA et l'augmentation de la valeur du timbre de la carte pour les étrangers exerçant une profession commerciale, industrielle ou artisanale de 5 000 DA à 10 000 DA, et ce, aussi bien pour la délivrance que pour le renouvellement.