Le dirigeant sudiste yéménite en exil Ali Salem al-Baïd a indiqué, hier, que 62 civils avaient été tués dans des raids menés la veille dans la région d'Abyane, dans le sud du Yémen, et qui visaient un camp d'entraînement d'Al-Qaïda, selon les autorités. Les raids ont fait jeudi "un grand nombre de victimes civiles dont des enfants, des femmes et des vieillards", a-t-il affirmé dans un communiqué. "Soixante-deux morts ont été dénombrés", dont 47 femmes et enfants, a-t-il précisé, dénonçant "un massacre, qui est un crime de guerre et un crime contre l'humanité". Le ministère de la Défense avait indiqué jeudi que les forces de sécurité avaient tué au moins 28 membres d'Al-Qaïda et en avaient capturé 17 dans des opérations simultanées qui ont permis de déjouer des attentats suicide contre des intérêts étrangers. L'offensive la plus importante a visé un camp d'entraînement d'Al-Qaïda dans la région d'Abyane (480 au sud-est de Sanaa). Des responsables locaux ont affirmé jeudi que les bombardements aériens ont atteint "par erreur" un village voisin du camp, tuant des civils. La région d'Abyane, qui fait partie de l'ancien Yémen du Sud, est devenue ces dernières années une zone de regroupement de combattants islamistes, dont des vétérans d'Afghanistan, qui échappe au contrôle des forces de sécurité.