RESUME : Mélissa confie ses peurs à sa sœur quant à la jalousie de Bilel. Taouès la rassure, même Fouad l'est et cela ne les empêche pas d'être heureux. Mélissa part par le premier vol. Destination bonheur, souhaitent ses parents. Il faudra quelque temps pour le savoir… 19eme partie Il n'est que dix heures quand l'avion atterrit à Lilles. Le voyage s'est très bien passé. Mélissa et quelques passagers ont le temps de lier sympathie. Ils ont discuté de la situation sécuritaire du pays. Beaucoup allaient profiter de ce voyage pour ne plus retourner au pays. Ils ont semblé surpris quand elle leur a dit qu'elle comptait repartir. Elle pense déjà à sa mère. Elle a tellement peur qu'il lui arrive quelque chose en son absence. En attendant de passer la douane, elle en profite pour se regarder dans son petit miroir. Elle se trouve bien pâle. Cela doit être dû à ce monde tout nouveau qui l'attend. Son tour vient rapidement. Mélissa n'a aucun problème à la douane. Quand elle sort et se mêle à la foule, elle a du mal à repérer Bilel. Deux voyageurs qui étaient avec elle l'abordent et lui proposent de l'aider. Elle a beau refuser et tenter de s'éloigner d'eux, ils insistent. Elle est si perdue. Mais en se rappelant la jalousie de son futur mari, elle ne veut pas qu'il la trouve avec eux. Il n'allait pas apprécier, même si ce sont des compagnons de hasard. - Bonjour, madame. Mélissa se tourne dans un sursaut en reconnaissant la voix de Bilel. Ce dernier est tout rouge et l'expression de son visage n'a rien de rassurant. - Enfin ! Je te cherchais partout, dit-elle, alors qu'il la traînait presque tant il courait beaucoup plus qu'il ne marchait. - Qu'est-ce qu'ils faisaient avec toi ? lui demande-t-il - Rien, ils voulaient juste m'aider. - Il suffit que j'ai un retard pour que tu laisses les autres t'approcher ! - Ils n'avaient aucune mauvaise intention ! Bilel et Mélissa rentrent sur Paris en train. Durant tout le voyage, ils ne se disent rien. Elle a tenté de discuter pour rompre la glace qui s'était rapidement formée entre eux mais il coupe court à ses tentatives. Mélissa ne se sent pas bien. Elle a un besoin urgent et se rend aux toilettes. Elle ne supporte pas son attitude. S'il continue, elle va tomber malade. Quand elle le rejoint, il la regarde, semblant remarquer pour la première fois son état. - Tu es pâle. Tu ne te sens pas bien ? - Non, très bien. Cette fois, c'est elle qui ne veut pas parler. - Il ne faut pas m'en vouloir dès que j'ai vu les deux hommes accaparer ton esprit au point où tu ne me vois pas, j'ai vu rouge. C'est un miracle, dans ma colère, j'aurai pu les frapper ! - Je ne vois pas pourquoi. Tu n'as rien à leur reprocher et encore moins à moi ! - Je ne t'en veux pas. J'étais seulement en colère ! J'avais peur. Je ne veux pas te perdre. Je t'aime tant ! Il y a tant de sincérité dans sa voix qu'elle en est toute retournée au point d'avoir des larmes aux yeux. Elle a du mal à le suivre, à le comprendre. Elle trouve qu'il exagère. A. K. (À suivre)