Cela fait quinze ans Zinou que tu n'es plus là, quinze ans que les terroristes islamistes t'ont ôté la vie et ceux qui voulaient oublier les crimes barbares qu'ils ont commis l'ont fait en donnant comme seul prétexte la “paix” et quelle paix ? Aujourd'hui les responsabilités sont diluées afin que personne ne comprenne qui est la victime et qui est le bourreau, mais l'histoire est là, avec ses témoignages vivants, ses déclarations et les séquelles du terrorisme qui apparaissent de plus en plus sur les Algériens. L'oubli est la pire des trahisons qu'on peut faire à nos martyrs, peu de gens parlent de terrorisme actuellement, ne serait-ce que des rappels pour les générations futures. dans ce domaine, nos gouverneurs ont réussi leur lavage de cerveau et continuent à le faire pour instaurer une amnésie partielle car il ne faut pas tout oublier, il ne faut pas oublier de voter pour ceux qui ont cautionné le terrorisme et lui ont trouvé mille raisons d'y être, afin de légitimer leur fameuse réconciliation. Chaque année Zinou, nous commémorons la date de ton assassinat, nous retournons au lieu du crime barbare où je t'ai retrouvé déjà mort, ton sang giclait de ton corps pour aller couler sur l'herbe non loin de ta dépouille, tes yeux étaient entrouverts laissant apparaître leur couleur verte. chaque date de ta commémoration, je me précipite vers les lieux comme si j'allais te retrouver là-bas. hélas, ce ne sont que des illusions. en rentrant chez moi, je suis plus triste que je ne l'étais. L'épreuve est dure à vivre, je me retrouve face à mon destin. Je dois me ramasser toute seule car personne ne peut le faire à ma place, puis recoller ce qui a été brisé par les différents événements pour pouvoir en quelques jours reprendre le cours normal de la vie. En attendant une justice incertaine, je prie Dieu pour que tes assassins ne retrouvent jamais de paix morale, que leur vie soit tourments et calvaire et qu'elle soit plus longue pour qu'ils ne puissent jamais connaître le repos éternel. Repose en paix Zinou, nous ne t'oublierons jamais, nous n'oublierons jamais ton combat.