Trente Marocains, soupçonnés d'être impliqués “directement ou indirectement” dans les attentats du 16 mai qui ont fait 44 morts à Casablanca, ont comparu, hier, devant la chambre criminelle de cette ville, ont rapporté des correspondants de presse. Peu après l'ouverture de la séance, la cour a ajourné au 10 septembre, à la demande de la défense, le dossier de trois prévenus dont celui de Abdelwahab Rafiki (alias Abou Hafs) qualifié de “tête pensante” de la Salafia Jihadia, un mouvement intégriste impliqué dans les attentats de Casablanca. Le dossier de trois autres prévenus a été ajourné au 7 août prochain, pour complément de procédure, toujours à la demande de la défense, ont indiqué les mêmes sources. La cour a ensuite entamé l'audition des 24 autres inculpés, poursuivis, notamment, pour “constitution d'association criminelle, atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et sabotage”. Depuis l'ouverture du procès des attentats de Casablanca le 21 juillet, 84 personnes ont comparu devant la chambre criminelle de cette ville, répartis sur plusieurs dossiers.