Le vice-président des Etats-Unis Joe Biden va se rendre, début mars, au Moyen-Orient pour une tournée au cours de laquelle il rencontrera les dirigeants d'Israël, de l'Autorité palestinienne, d'Egypte et de Jordanie, a annoncé la Maison-Blanche. “Le vice-président Joe Biden et (son épouse) Jill Biden vont voyager au Moyen-Orient dans la semaine du 8 mars 2010. Le vice-président rencontrera des dirigeants en Israël, dans les territoires palestiniens, en Egypte et en Jordanie”, selon la même source. Lors de cette tournée, M. Biden verra entre autres “le Premier ministre israélien (Benjamin) Netanyahu, le président de l'Autorité palestinienne (Mahmoud) Abbas, le Premier ministre de l'Autorité palestinienne (Salam) Fayyad, le président égyptien (Hosni) Moubarak et le roi Abdallah de Jordanie”, a précisé la présidence des Etats-Unis dans un communiqué. De même source, “lors de ce voyage, le vice-président discutera d'un ensemble de sujets bilatéraux et régionaux”, sans plus de précisions. L'Egypte et la Jordanie, tous deux alliés de Washington, sont les deux seuls pays arabes voisins d'Israël à avoir conclu des accords de paix avec l'Etat hébreu, et ont souvent joué le rôle de médiateur entre Israéliens et Palestiniens. Aucun autre détail n'a été donné dans l'immédiat sur l'organisation de cette tournée, qui intervient alors que l'administration du président Barack Obama ne réussit toujours pas à relancer des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, plus d'un an après sa prise de fonctions. En visite au Qatar, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a dit lundi avoir “bon espoir que cette année serait marquée par le début de sérieuses négociations” dans ce dossier. La veille, elle s'était déclarée “déçue” par le manque de progrès dans le processus de paix israélo-palestinien, tout en avertissant les protagonistes que les Etats-Unis ne pouvaient pas imposer de solution. Le vétéran de la diplomatie américaine George Mitchell, nommé émissaire au Proche-Orient deux jours après l'arrivée de M. Obama au pouvoir fin janvier 2009, a récemment présenté une nouvelle initiative prévoyant des discussions indirectes entre Israéliens et Palestiniens pendant trois mois. L'Autorité palestinienne exige qu'Israël gèle totalement la colonisation, y compris à Jérusalem-Est annexé, avant de reprendre les discussions, ce que le gouvernement israélien de M. Netanyahu a rejeté. Ce dernier s'est contenté de décréter, à la fin 2009, un moratoire de dix mois sur la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie, mais cette mesure ne s'applique pas à Jérusalem-Est.